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Zoom Afrique du 18 novembre 2023

Zoom Afrique du 18 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Angola : le gouvernement lance un appel d'offres pour l'exploitation du nouvel aéroport international de Luanda
  • Corridor ferroviaire Namibie-Botswana : des multinationales françaises, chinoises et indiennes intéressées par le marché
  • L’Ouganda et le Kenya signent un pacte pour décongestionner les routes commerciales
  • Rwanda : approbation d’un prêt de 120 millions $ de Korea Eximbank pour remettre à niveau la route Kigali-Muhanga

Les analyses de la rédaction :

Le Niger neutralise les complots :  

Le général de brigade Abdourahamane Tiani a officiellement créé jeudi ce qu'il convient d'appeler : la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale - COLDEF. Son rôle : récupérer tous les biens publics acquis illégalement et détournés.

Il est composé de juges, d'officiers de l'armée et de la police, mais également de représentants de la société civile.

Au cours d'une cérémonie retransmise en direct à la télévision nationale, les membres de l'organe et de deux nouvelles commissions ont prêté serment devant le chef de la junte militaire.

Ce nouveau tribunal d'État remplace la Cour de cassation et le Conseil d'État, dissous après le coup d'État.

Dans les détails, la Cour d'État, qui est la plus haute juridiction en matière administrative et judiciaire de la transition, vient en remplacement de la Cour de cassation et traitera, entre autres, les arrêts rendus par les cours d’appel en matière civile, criminelle, sociale et coutumière, en cas de pourvoi en cassation. Quant à la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF), elle a pour missions la lutte contre la corruption, l’impunité, le détournement des biens publics et la mauvaise gouvernance.

Le gouvernement nigérien sait quoi faire et avance doucement, mais sûrement dans ses démarches afin de renforcer son gouvernement et de neutraliser les défis.

Le Burkina Faso resserre son alliance avec la Russie :

La Russie a débuté des livraisons de céréales gratuites promises par son président Vladimir Poutine à plusieurs pays africains, a indiqué vendredi, l’agence Interfax, rapportant les propos du ministre russe de l’Agriculture.

« Les deux premiers navires, 25 000 tonnes chacun à destination de la Somalie et du Burkina Faso, sont déjà partis de ports russes, nous attendons leur arrivée fin novembre, début décembre », a déclaré Dmitri Patrouchev.

Le ministre a promis le départ, d’ici la fin de l’année, d’autres navires chargés de blé à destination du Mali, du Zimbabwe, de la Centrafrique et de l’Érythrée. Chaque pays recevra entre 25 000 et 30 000 tonnes de céréales. Les approvisionnements globaux s’élèveront à 200 000 tonnes d’ici la fin de l’année. « Le gouvernement a pris toutes les décisions nécessaires pour mettre en œuvre et livrer les fournitures », a rassuré le ministre russe de l’Agriculture. En fin juillet dernier, le président Vladimir Poutine avait promis de livrer gratuitement, dans les mois à venir, 25 à 50 000 tonnes de céréales à six pays africains, dont le Burkina. Le même mois, Moscou a débloqué 1,5 milliard Fcfa d’aide humanitaire au profit de Ouagadougou.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traore au pouvoir en septembre 2022 par le biais d’un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, les relations diplomatiques entre la Russie et le Burkina se sont renforcées au grand dam de la France. 

En effet, le ministre russe de la Défense et son homologue burkinabè Kassoum Coulibaly, ont convenu mardi dernier à Moscou de renforcer les liens entre leurs pays dans le domaine de la défense. 

Sergueï Choïgou a noté la bonne santé de la coopération entre les deux nations : les relations avec le Burkina sont basées uniquement sur les principes du respect mutuel et de la considération des intérêts de chacun, et au cours des dernières années, elles ont acquis une dynamique positive. Je considère la rencontre d’aujourd’hui comme une nouvelle étape dans le développement de nos relations amicales a-t-il ajouté. 

Sur une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense, les ministres se serrent la main et participent à une réunion avec d'autres responsables militaires.

Le ministre burkinabé de la Défense, Kassoum Coulibaly, a lui, fait part de son attachement à ce partenariat avec la Russie selon un communiqué qui a sanctionné la fin de sa visite. Outre le domaine militaire, en octobre, Ouagadougou a signé un accord avec Moscou pour la construction de sa première centrale nucléaire. 

Minéraux critiques : l’Angola, nouveau gardien de la transition énergétique ?

L’Angola, souvent éclipsé sur la scène mondiale par des géants pétroliers, est sur le point d’entrer sous les projecteurs pour une raison distincte et impérative, les minéraux critiques (MC).   

Ces composants élémentaires sont le moteur silencieux derrière la révolution de l’énergie propre qui balaye le globe, et l’Angola est richement doté de ces trésors souterrains. Avec des éléments comme le néodyme et le praséodyme, qui sont cruciaux pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques, l’Angola se positionne comme un acteur clé dans la course mondiale pour sécuriser l’accès à ces ressources essentielles. L’Angola possède 36 des 51 minéraux critiques au monde.

L’Afrique est une corne d’abondance de ressources naturelles, et parmi elles, les MC détiennent une promesse exceptionnelle pour propulser le continent sur la scène mondiale comme un fournisseur indispensable. 

La quête mondiale pour ces minéraux a intensifié la géopolitique des ressources, mettant en lumière l’importance stratégique de l’Angola dans ce nouvel ordre énergétique. En tant que pays, l’Angola représente un microcosme de l’immense potentiel de l’Afrique à contribuer significativement à la transition énergétique mondiale, un potentiel qui, jusqu’à présent, reste largement inexploré et inutilisé.

Alors que les nations du monde entier se précipitent pour sécuriser leur part du gâteau minéral, l’Angola se prépare à jouer un rôle de premier plan dans la fourniture de ces minéraux critiques. 

Les ramifications de cette position ne sont pas seulement importantes pour l’Angola, mais résonnent à travers le continent africain et au-delà, offrant une perspective fascinante sur la manière dont les ressources naturelles peuvent façonner l’avenir énergétique du monde. Dans ce contexte, notre exploration de l’Angola en tant que fournisseur émergent de minéraux critiques ouvre une fenêtre sur l’intersection entre la richesse minérale, le développement durable et la géopolitique mondiale.

Parmi les trésors minéraux que recèle le sous-sol angolais, on trouve notamment le néodyme et le praséodyme, des minéraux essentiels dans la fabrication des batteries pour les véhicules électriques. Le cuivre, un conducteur électrique remarquable, et le niobium, utilisé pour la production d’aciers spéciaux, sont également présents en abondance. Pour valoriser et commercialiser ces ressources précieuses, le gouvernement angolais a entrepris diverses initiatives. L’un des événements phares est la 2ème Conférence Minière Angolaise & Exposition (AMC) prévue les 22 et 23 novembre. 

Sur la scène internationale, l’importance croissante de l’Angola dans le domaine des MC a attiré l’attention de plusieurs nations. Par exemple, la visite du ministre de l’Économie et de l’Industrie japonais, Nishimura Yasutoshi, en Angola, a abouti à un accord conjoint visant à promouvoir la coopération dans les domaines du commerce et de l’investissement. 

En juillet, un grand pas a été franchi quand les gouvernements de la République démocratique du Congo et de l’Angola ont accordé une concession de 30 ans au consortium Lobito Atlantic Railways pour gérer et entretenir la ligne ferroviaire. Ce projet d’envergure nécessite un investissement conséquent incluant l’acquisition de 1555 wagons et 35 locomotives, rien que pour la portion angolaise du corridor.

L’exploration des fonds marins pour l’extraction des minéraux critiques (MC) s’annonce comme une nouvelle frontière dans la quête mondiale de ces ressources précieuses. Le Japon, entre autres nations, a investi des efforts considérables dans l’exploration sous-marine dans sa zone économique exclusive, cherchant à sécuriser l’accès à ces minéraux en dehors des sources terrestres traditionnelles.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV