Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mohammad Reza Ashtiani a déclaré que tous les embargos injustes sur les armes imposés à l’Iran expireraient le mois prochain. Il a fait état de la volonté de l’Iran d’élargir ses liens de défense avec tous les pays indépendants.
Dans un article publié ce mardi 5 septembre dans le journal Al-Vefagh, le ministre a souligné que la base de la politique de défense de l’Iran s’inscrivait dans le cadre d’apporter « la paix, l’amitié, la stabilité et la sécurité » aux États voisins, aux pays de la région et aux puissances extrarégionales.
Ashtiani a déclaré que le ministère iranien de la Défense, dans le cadre d’une diplomatie de défense active, est prêt à établir et à élargir les liens de défense et stratégiques avec tous les pays indépendants en particulier les pays voisins et les États musulmans, sur la base du principe de sécurité collective, de respect mutuel et de consolidation des liens de la paix et la stabilité.
« Ainsi, nous cherchons sérieusement à étendre la diplomatie de défense bilatérale et multilatérale et à participer efficacement aux arrangements de sécurité régionaux et internationaux », a-t-il indiqué.
Ashtiani a souligné que de nombreux pays cherchent à « élargir leur coopération en matière de défense avec la République islamique d’Iran », car les armes et équipements militaires des industries de défense iraniennes ont prouvé leur efficacité sur les champs de bataille, notamment dans la lutte contre le terrorisme.
En juin, Reuters a affirmé que des diplomates européens avaient déclaré qu’ils prévoyaient de maintenir les sanctions de l’Union européenne en matière de missiles balistiques qui expireront en octobre.
Les sanctions de l’Union européenne contre les missiles balistiques sont censées expirer le 18 octobre en vertu d’une résolution de l’ONU, qui entérine l’accord sur le nucléaire de 2015.
Citant quatre sources anonymes, Reuters a affirmé que l’utilisation présumée de drones iraniens par la Russie contre l’Ukraine et la possibilité de transfert de missiles balistiques vers la Russie sont parmi les prétextes utilisés pour justifier le maintien des sanctions.
L’accord sur le nucléaire de juillet 2015 a été signé par l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) plus Allemagne.
Cela a permis un allègement limité des sanctions contre la République islamique d’Iran qui, à son tour, s’est portée volontaire pour modifier certains aspects de son projet nucléaire.
Les États-Unis ont cependant quitté l’accord en 2018 dans le cadre de la politique dite de « pression maximale » de l’ancien président Donald Trump, rétablissant toutes les sanctions que l’accord avait levées.
Les alliés des États-Unis dans l’accord (la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne) ont ensuite cédé sous la pression de Washington en se conformant à la ligne des sanctions et en suspendant leurs activités commerciales avec Téhéran.
Les négociations pour relancer l’accord ont débuté en avril 2021. Les pourparlers sont cependant au point mort face au refus de Washington d’offrir des garanties qu’il n’abrogerait plus l’accord.