Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, mercredi 7 juin à Rabat, avec le conseiller à la Sécurité intérieur d’Israël, Tzachi Hanegbi.
« Au cours de ces entretiens, les deux parties ont passé en revue une série de questions bilatérales et régionales d’intérêt commun », a annoncé le ministère marocain des Affaires étrangères sans fournir de détails.
Le régime israélien et Rabat ont annoncé le 10 décembre 2020 la reprise de leurs relations diplomatiques interrompues vingt ans plus tôt en 2000.
Depuis la signature d’un accord de normalisation des relations diplomatiques avec le Maroc, dans le cadre des accords dits "d'Abraham" soutenus par les États-Unis, le régime israélien est en train de réaliser un vaste projet politique pour s’infiltrer de plus en plus dans divers secteurs économiques, sociaux et culturels de ce pays arabe.
Dans le même temps, Tel-Aviv établit une importante coopération militaire avec Rabat notamment dans le domaine de la vente d’armements. D’après des experts, cette politique de Tel-Aviv pourrait porter préjudice à l’équilibre des forces et à la stabilité de la région.
Mercredi 7 juin, le président de la Knesset (parlement du régime sioniste), Amir Ohana, se rend au Maroc à l’invitation du président du Parlement marocain. Il s’agit de la première visite officielle d’un chef du Parlement sioniste dans un pays musulman.
A son agenda figurait une rencontre avec le président du Parlement marocain, Rachid Talbi Alami, ainsi qu'avec Nordine Elhrouchi, président marocain du groupe d’amitié parlementaire israélo-marocain, mais aussi d’autres membres de la Chambre des représentants marocaine.
Pendant le séjour d’Amir Ohana à Rabat, l’ambassade d’Israël au Maroc reprendra ses activités.
Le Front marocain de soutien à la Palestine qui lutte contre la normalisation des relations du Maroc avec le régime sioniste, a condamné la visite au Maroc du président de la Knesset. Le Front a fait état de la mobilisation de ses militants pour tenir une manifestation contre la visite du parlementaire israélien au Maroc devant le siège du Parlement marocain à Rabat.
Dans un communiqué, le Front marocain de soutien à la Palestine a demandé aux parlementaires marocains et à tous les partisans de la cause palestinienne d’exprimer leur opposition au voyage d’Amir Ohana à Rabat.
L’Association marocaine des droits humains a publié, pour sa part, un communiqué pour condamner la visite au Maroc du président de la Knesset.