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E-Press du 3 août 2021

Raphaël Mariano Grossi Directeur général de l'AIEA. ©AFP

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Au sommaire :

1- Une raffinerie explose au Canada! 

Une explosion, vendredi 2 septembre, dans une raffinerie de l'île canadienne de Terre-Neuve a fait huit blessés, dont un grave, ont annoncé l'exploitant et la Gendarmerie royale du Canada.

Les secours ont répondu à une « petite explosion » peu après 16H00 (18H30 GMT) dans la raffinerie, située dans la ville de Come By Chance, a précisé la caporale Jolène Garland, porte-parole de la gendarmerie. La police a plus tard fait état de huit personnes transportées à l'hôpital, « dont certaines avec des blessures importantes ».

La police, qui avait plus tôt fait part d'un bilan de six blessés, précise que l'un d'entre eux « a subi des blessures graves », selon la caporale Garland. Le site industriel était en voie de reconversion pour se spécialiser dans les biocarburants.

Une enquête a été ouverte pour connaître les raisons de l'explosion.

Source : Le Figaro avec AFP

 

2- Zarapojjia comme la Ghouta orientale

La couverture de la guerre en Ukraine présente des similarités frappantes avec celle de la guerre en Syrie. La plus déroutante est sans doute celle des événements dans la centrale nucléaire à Zarapojjia (Zaporizhzhya) dans le sud de l’Ukraine.

Depuis que cette plus grande centrale d’Europe a été conquise par les forces russes et leurs alliés du Donbass, le mois de mars dernier, elle fait l’objet de pilonnages. Ils sont devenus presque quotidiens ces dernières semaines.

La dernière attaque a eu lieu dans la nuit de mercredi à ce jeudi. 01H57 GMT, selon l’AFP.

« Le système d’urgence a été activé et l’unité numéro 5, arrêtée », a indiqué l’opérateur ukrainien des centrales atomiques Energoatom dans un communiqué sur Telegram.
Une ligne électrique de secours a par ailleurs été endommagée, a précisé le groupe tout en ajoutant qu’un des six réacteurs de la centrale continuait de fonctionner.

Dans toutes ces attaques, dont cette dernière, les autorités ukrainiennes ne cessent d’accuser la Russie de bombarder la centrale et les Russes leur rendent la balle les accusant d’être derrière ces bombardements.
« Les Russes effectuent des frappes d’artillerie sur l’itinéraire par lequel la mission de l’AIEA doit aller vers la centrale », a accusé ce jeudi sur Telegram le maire en exil d’Energodar, Dmytro Orlov.
Précisant que l’armée russe tirait sur Energodar « avec des mortiers et des armes automatiques et bombardent avec des roquettes ».

Selon la version du ministère de la Défense russe, les troupes ukrainiennes ont envoyé « deux groupes de saboteurs », qui ont « débarqué à bord de sept embarcations (…) à trois kilomètres au nord-est de la centrale nucléaire de Zaporijjia et ont tenté de prendre la centrale ».
Il a précisé que l’armée russe avait pris « des mesures pour anéantir l’ennemi, en faisant notamment usage de l’aviation militaire ».

Le site Intel Slava a diffusé sur Telegram des photos indiquant qu’il s’agit de la péniche, sur laquelle ce matin le débarquement ukrainien a tenté d’atterrir sur la rive sud du réservoir de Kakhovka et de capturer la centrale nucléaire de Zaporozhye.

Pourtant, logiquement, la version des Russes semble bien plus plausible que l’ukrainienne pour la simple raison que la centrale est occupée par eux et par leurs alliés ukrainiens. De plus, elle se trouve aux confins avec les zones qu’ils occupent, dont Kherson, la Crimée, et le Donbass, lesquelles seraient les plus affectées si les frappes provoquent des fuites nucléaires.
Plus est-il, comme le montre la carte, elle est plus proche de la frontière russe que de la capitale Kiev située à 445 km.

Il est certes vrai que le timing de la frappe de jeudi permet de soupçonner les deux belligérants.
Elle a eu lieu quelques heures avant l’arrivée de la délégation de 14 experts de l’Agence internationale de l’Energie atomique, présidée par Raphaël Grossi. « Pour y évaluer la situation sécuritaire » selon lui et envisager une présence permanente au motif de vouloir éviter une catastrophe nucléaire.

Il se peut très bien que les Ukrainiens aient tenté de profiter de la présence de cette délégation pour lancer ce coup de force afin de la restituer. Comme il est possible que les Russes l’aient réalisée pour dissuader l’AIEA de rester.

Mais cette attaque n’est pas sans rappeler une attaque au gaz sarin qui avait été perpétrée pendant la guerre en Syrie, en 2013, contre la Ghouta orientale en périphérie de Damas. Elle avait eu lieu le jour même où venait d’arriver en Syrie une délégation de l’ONU envoyée pour inspecter dans cette région sur l’utilisation d’agents chimiques.

Les rebelles et opposants syriens, et avec eux les médias et les régimes occidentaux n’ont pas manqué de lancer une campagne d’accusations arbitraires contre les forces régulières syriennes. Mais elles n’ont jamais expliqué comment le pouvoir syrien aurait pu mener une telle attaque qui ne ferait que le compromettre davantage, alors qu’il avait donné son autorisation à l’ONU d’envoyer sa délégation !!!

Pour les deux guerres, ukrainienne et syrienne, les agences internationales s’en tiennent à rendre compte des deux versions des faits, aussi bien celle de Kiev et de Moscou pour la première, que celle des opposants syriens et de Damas pour la seconde. Ce qui donne un semblant d’impartialité au traitement de l’information. Sachant néanmoins que ces agences ne manquent pas de privilégier celle du régime ukrainien et celle des rebelles syriens, placées généralement au début des papiers. Sans compter que sur le plan quantitatif, les déclarations émanant des Ukrainiens sont bien plus importantes.

« Les deux belligérants s’accusent depuis des semaines », rapportent en boucle ces agences sur les bombardements qui visent la centrale Zarapojjia.

Or, ce traitement de l’information sème la confusion auprès du public. Force est de constater qu’il est utilisé pour couvrir insidieusement l’agression de la partie soutenue par l’agence. Le conflit israélo-palestinien en a souffert pendant bien longtemps.

Source : Al Manar 

 

3- La France en guerre contre la Chine 

Il y a maintenant près d’un an, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis annoncèrent leur intention de former l’alliance AUKUS afin de contrer les visées chinoises dans la région Indo-Pacifique, après en avoir discuté pendant des mois dans le plus grand secret. Et la première conséquence de ce pacte fut la décision de Canberra d’annuler la commande de douze sous-marins Shortfin Barracuda commandés auprès du français Naval Group afin de se procurer huit modèles à propulsion nucléaire… Paris ayant dénoncé un « coup dans le dos », l’affaire vira à la brouille diplomatique, avec rappel des ambassadeurs « pour consultations » à la clé [à noter que celui en poste à Londres ne fut pas concerné…].

Visiblement, l’affaire des sous-marins est désormais définitivement soldée. Lors de la conférence de presse donnée à l’issue de son entretien avec M. Marles, le ministre français s’est attaché à rappeler ce qui rapproche la France de l’Australie [les combats de la Somme durant la Première Guerre mondiale, la proximité avec la Nouvelle-Calédonie, les valeurs de la démocratie libérale, etc] et non ce qui les sépare.

« Il y a une relation d’amitié entre la France et l’Australie qui, comme toute relation d’amitié, a pu connaître des hauts et des bas. Je crois pouvoir dire que nous sommes dans un réchauffement spectaculaire de [notre] relation. Et je dirai même mieux : au-delà de l’amitié, désormais, nous avons le devoir impérieux de créer une intimité opérationnelle entre [nos] deux armées. Une intimité opérationnelle parce que précisément nous sommes riverains », a fait valoir le ministre français des Armées.

« La France est unique pour l’Australie » d’autant plus qu’elle veut « protéger l’ordre international fondé sur des règles », a abondé M. Marles, après avoir expliqué que la Chine cherchait « à façonner le monde » à sa main.

Au-delà des sujets concernant la sécurité civile [dans le cadre des accords FRANZ, ndlr], cette « intimité opérationnelle » visera à « défendre notre modèle politique dans la zone Pacifique », a dit M. Lecornu. « Nous sommes des démocraties libérales attachées à des valeurs qui, comme on le voit malheureusement en Ukraine, sont attaquées. […] Nous devons donc être en situation de créer les moyens de nous défendre et nous protéger ce modèle », a-t-il continué.

La coopération franco-australienne devrait en conséquence être plus approfondie dans les domaines du renseignement, de lutte contre la désinformation et le cyber, a détaillé M. Lecornu. Mais pas seulement. En effet, il s’agira aussi pour la France et l’Australie de proposer conjointement des « partenariats » militaires avec les pays du Pacifique Sud. Une réunion des ministres de la Défense de la cette région pourrait d’ailleurs être prochainement organisée à Nouméa. « Comme nous communions sur l’essentiel dans la manière de nous projeter et de nous défendre, nous avons donné mandat à nos équipes pour y travailler », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le ministre a dit vouloir mener une réflexion sur le modèle des forces françaises présentes dans la région Indo-Pacifique [FAZSOI dans l’Océan Indien, FANC en Nouvelle-Calédonie et FAPF en Polynésie française, ndlr] dans le cadre des travaux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM], en lien avec les capacités australiennes.

Le « gabarit » des forces françaises déployées en outre-Mer, notamment celles qui le sont en Nouvelle-Calédonie, on le déterminera « en miroir du degré d’intensité du partenariat que nous avons avec l’Australie » car « mettre beaucoup de moyens pour faire des choses seul n’est pas la même affaire que de mettre beaucoup de moyens pour faire des choses à deux », a développé le ministre qui, par ailleurs, a estimé que les six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM] que la Marine nationale doit recevoir dans les mois à venir ne « suffiront pas ».

Un autre axe de cette « intimité opérationnelle » avec l’Australie porte sur la projection de forces, comme celle que vient de réaliser l’armée de l’Air & de l’Espace en Nouvelle-Calédonie [mission PEGASE 22] ou encore à l’image de celle menée par la Marine nationale en 2020/21 [mission Marianne]. Le ministre a dit vouloir les « intensifier » et les rendre « plus fréquentes », allant jusqu’à envisager le déploiement d’avions de combat dans la région « tous les deux mois ».

Enfin, M. Lecornu a également évoqué les « sujets industriels » qui « sont au service de l’ambition de défense que nous avons, et pas l’inverse. », a-t-il dit. « Il est clair que la base industrielle [de défense] française est à la disposition du gouvernement australien, parce que nous avons des produits dont nous pensons qu’ils peuvent intéresser vos armées et nous avons l’humilité de considérer que vous avez des produits qui peuvent intéresser notre armée », a-t-il affirmé, en s’adressant directement à M. Marles.

« Ce n’est pas l’opportunité des carnets de commandes qui doit guider nos choix mais le niveau de protection que l’on doit aux Australiens et aux Français », a conclu M. Lecornu.

Source : Ope.360

 

4- Nord Stream II à l'arrêt complet ! 

Gazprom a annoncé que le gazoduc Nord Stream, vital pour les livraisons en Europe, serait « complètement » à l'arrêt jusqu'à la réparation d'une turbine, alors qu'il devait reprendre du service le 3 septembre après une opération de maintenance. Dans un communiqué, le géant russe du gaz Gazprom a indiqué avoir découvert des « fuites d'huile » sur un « compresseur de gaz [d'une] station de compression » de Nord Stream lors d'une opération de maintenance. Partant, le gazoduc sera « complètement » à l'arrêt jusqu'à la réparation de la turbine concernée. « Jusqu'à la réparation [...] le transport du gaz via Nord Stream est complètement suspendu », a ainsi indiqué le groupe ce 2 septembre. 

 Plus tôt ce même jour, le Kremlin avait affirmé que le fonctionnement de Nord Stream était « menacé » par une pénurie de pièces de rechange en raison des sanctions visant Moscou pour son « opération militaire spéciale » en Ukraine, lancée le 24 février dernier. Les livraisons de gaz via Nord Stream étaient interrompues depuis trois jours et devaient initialement reprendre le 3 septembre à l'issue de l'opération de maintenance.

Les membres de l'Union européenne, très dépendants du gaz russe, accusent Moscou de se servir du gaz comme d'un moyen de pression depuis le lancement de l'offensive en Ukraine, en réduisant à plusieurs reprises les livraisons de gaz vers l'Ouest. L'UE, à l'instar des Etats-Unis, considère l'opération militaire russe comme une guerre d'invasion et a multiplié les sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou ces derniers mois. La Russie fait notamment valoir que ces sanctions empêchent la restitution d'une turbine Siemens, qui avait été envoyée au Canada pour être réparée. L'Allemagne, où se trouve la turbine, assure de son côté que c'est Moscou qui bloque le retour de cette pièce-clé. Tard ce 2 septembre, rapporte l'AFP, Siemens a fait savoir que des fuites d'huiles ne justifiaient pas, selon elle, un arrêt du gazoduc par Gazprom.

Source :  RT France 

 

5- La Russie dévoile sa nouvelle génération de missiles air-air

Le Salon international de l’armement Army 2022, qui a eu lieu la semaine dernière à Moscou, a été l’occasion pour certains grands groupes industriels de défense russe de dévoiler leurs gammes de produits et de faire le point sur l’avancée du développement de nouveaux équipements. Une des entreprises qui ont marqué cette évolution a été le conglomérat Tactical Missile Corporation qui a fait une présentation de sa nouvelle gamme de missiles air-air et Air-Sols et de torpilles et munitions sous-marines.

Cet article ouvrira le bal d’une série de papiers sur ces innovations et abordera le sujet des missiles air-air proposés par la firme pour les avions de combat russes de la série, Mig-29/31 et la famille des Flanker du Su-30 au Su-57.

Première différence avec les expositions précédentes, on note la disparition des missiles de la série R-27 dans ses 4 variantes et l’utilisation exclusive de missiles à guidage thermique Fox 2 et à guidage radar actif Fox 3 avec en tout 3 versions exposées.

RVV-MD

Bien entendu il d’agit du missile à guidage thermique RVV-MD, évolution du R-73 à poussée vectorielle qui a vu sa portée accrue de 10km, il dispose d’un guidage infrarouge sur deux bandes, peut engager des cibles avec un facteur de 12 G avec avec une distance franchissable de 40km. Il a aussi une meilleure résistance aux leurres thermiques et un champ d’engagement plus large allant jusqu’à 60°.

RVV-AE et RVV-SD

Autre missile exposé le R-77 qui a vu son nom changé en RVV-AE avec une portée de 80km et le RVV-SD ayant une portée de 110km, les deux sont des missiles dits Fox 3 avec guidage radar actif avec capacité de correction en vol avec l’appui du radar de l’avion lanceur. La distance d’activation de la tête du missile a été doublée sur le SD par rapport à la version AE. Ce missile a fait ses preuves lors de l’opération spéciale en Ukraine, de l’aveu même des pilotes de l’aviation ukrainienne, il a fait un sans-faute contre les avions Sukhoi et MiG de 3e et 4e génération. Il dispose d’un système de grilles à contrôle électrique lui permettant d’engager des cibles à haute manœuvrabilité allant jusqu’à 12 G. La version SD dispose d’une meilleure résistance aux CME et une nouvelle technologie qui permet de changer de cible engagée en vol même après le lancement du missile.

Néanmoins et pour rappel, ce missile dans sa version RVV-AE n’a pas été à la hauteur face à la contrepartie US dans le sous-continent indien, des SU-30MKI indiens avaient lors d’une escarmouche en mars 2019, été engagés par des AIM-120C7 lancés par des F-16C pakistanais bien avant que ces derniers n’entrent dans l’enveloppe de tir des missiles indiens poussant les Su-30 à faire demi-tour. Un handicap corrigé par le dernier missile présenté.

RVV-BD

Le RVV-BD missile longue portée à guidage radar actif, développé à partir du programme R-37 pour le compte de l’intercepteur stratégique MiG-31, ce missile est un véritable game changer en matière d’engagement air-air vu sa portée, supérieure à celle du tout dernier AIM-120D. La distance d’engagement est classifiée mais vu que le RVV-AE et SD peuvent être lancés à des distances de 80km on présume que ce missile peut être lancé à une distance de 150km donnant au vecteur un avantage énorme dans sa capacité d’engagement à distance de sécurité. Tout comme les deux autres RVV, ce missile dispose de 2 systèmes de guidages inertiels radio corrigés et guidage radar actif en finale. La distance d’activation de la tête du missile est classifiée mais serait supérieure à 30km. Il peut être adapté sur toute la série Flanker.

Source : www.menadefense.net

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV