Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Mali/Iran : le bloc anti-colonial se renforce !
Le Mali et l’Iran continuent d’amplifier leur coopération.
Le ministre des Affaires étrangères de la République Islamique d’Iran, Hossein Amir Abdollahian, effectue sa première visite en Afrique les 22 et 23 août 2022 à Bamako dans le cadre de sa participation à la première session de la Commission mixte Mali-Iran.
Le gouvernement malien indique que cette première session de la Commission mixte s’inscrit en droite ligne de la volonté des autorités maliennes de diversifier et d’élargir le champ de la coopération et du partenariat du Mali en vue de relever les défis multiformes de l’heure et d’amorcer un développement socio-économique harmonieux du Mali dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant et empreinte de respect mutuel.
Par cette rencontre de haut niveau, les deux pays envisagent d’explorer de nouveaux chantiers structurants de coopération et d’exploiter au maximum les potentialités économiques, commerciales, scientifiques et technologiques avec la participation des acteurs au développement, y compris des opérateurs économiques et des hommes d’affaires en vue de renforcer l’axe Bamako-Téhéran.
Bamako et Téhéran ont depuis février 2022 procédé à d’importants échanges de délégations en vue d’élever leur niveau de coopération.
Les relations entre le Mali et l’Iran, la Russie ou encore la Chine continuent de se renforcer. Le partenariat gagnant-gagnant prime pour ces nations qui combattent toutes les ingérences et le néocolonialisme occidentaux.
Alors que les médias mainstream ne font que parler de la coopération entre le Mali et la Russie dans le but de diaboliser un maximum Moscou, le Mali ne s’est jamais contenté d’une coopération avec un seul pays. À plusieurs reprises, le gouvernement malien a annoncé sa volonté de diversifier ses coopérations avec différents pays, aussi bien africains qu’extra-territoriaux, les médias occidentaux ne se focalisent que sur la coopération avec la Russie pour prétendre que Bamako est isolé. Mais cela est bien sûr faux, le Mali est loin d’être isolé au niveau international. La coopération avec l’Iran ou encore la Chine en est une preuve flagrante.
2. Niger : réorganisation des terroristes ?
Depuis le redéploiement des militaires français au Niger, certaines informations du genre « les terroristes reculent » apparaissent sur la toile.
D’Est en Ouest, du sud au nord et au centre, la tension est en train de baisser sensiblement sur les différents théâtres des opérations militaires.
Dans la région d’Agadez, plus précisément dans la localité de Dirkou où a été déployée la base de la CIA en 2018, les éléments de la zone de défense n°8 ont appréhendé sept véhicules de marque TOYOTA sans plaques minéralogiques sur le tronçon sur la route Agadez-Dirkou. Même si le bulletin ne donne pas de détails sur cette prise, tout laisse croire que ces véhicules sont rentrés au Niger de manière frauduleuse et qu’il y ait de fortes chances qu’ils contiennent certains produits ou marchandises prohibés à destination ou au départ du Niger.
Au centre du pays, la situation est aussi presque similaire avec cette fois-ci la mise en déroute des bandits armés qui sèment la terreur, le long de la frontière entre le Niger et les Etats fédérés du Nord Nigeria. C'est dans cette région que le Niger et le Nigeria avaient projeté de créer une base militaire aérienne pour combattre le terrorisme.
À ce niveau, les éléments de l’opération FAROUATA BOUSHIYA ont pourchassé des terroristes qui ont failli emporter du bétail dans la zone de Madarounfa. Mais face à la course poursuite engagée par les Forces de Défense et de Sécurité de ladite opération, les terroristes ont fini par abandonner leur butin qui a été restitué aux propriétaires.
L’opération NIYA qui se poursuit dans la partie ouest du pays à quant à elle amené à des actions opérationnelles ayant conduit cette semaine à la destruction de quatre motos et l’interpellation d’un suspect mis à la disposition des services compétents pour investigation, a précisé, le bulletin des Forces Armées Nigériennes (FAN).
La tendance est restée presque la même sur le front Est, où les éléments de la Force Mixte Multinationale (FMM) ont mis la main sur une importante quantité de logistiques destinées à l’ennemi en direction des îles du Lac Tchad.
Face à sa perte de vitesse, l’ennemi s’en est pris à un convoi humanitaire avec des tirs venant d’une tierce personne qui ont blessé légèrement une personne dans les encablures du village de Garin Dogo.
Sous la pression des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les terroristes se sont réduits à dérober et les panneaux solaires qui alimentent le réseau GSM de Boudoum avant de saccager l’antenne.
Les informations sont assez floues. Nous ne savons pas si les opérations contre les terroristes sont bien réelles ou alors est-ce qu’on assiste à des attaques contre des populations civiles, les mêmes qui sont contre la présence de Barkhane et Cie sur leur terre ? Évidemment, les conflits contre des présumés terroristes ont lieu dans des zones qui sont tout de même stratégiques. De plus, le Niger est devenu maintenant une base arrière pour les groupes terroristes et les forces armées occidentales qui préparent des attaques contre le Mali et également contre le Burkina Faso.
Ce qui laisse à penser que ce ne sont pas des opérations anti-terroristes qui sont en cours et que la fameuse force mixte internationale est maintenant sur un terrain d’entrainement grandeur nature.
3. Mali : un PM qui n’arrange toujours pas la France
Le président malien, Assimi Goïta, a désigné, ce dimanche 21 août, le ministre Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé il y a quelques jours.
« Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, est désigné pour assurer l’intérim de Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre, chef du gouvernement », dit un décret lu à la télévision d’État.
Outre l’important portefeuille de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, était aussi le porte-parole du gouvernement. Peu connu avant sa nomination à ce poste fin 2021, il a régulièrement fait à ce titre, certaines des annonces les plus marquantes du gouvernement et des déclarations les plus abruptes contre la France. Il avait ainsi « exigé » fin juillet du président Emmanuel Macron qu’il quitte « définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante ».
Choguel Kokalla Maïga, un vétéran de la politique malienne, a été hospitalisé il y a huit jours après un malaise, cardiaque, selon un responsable hospitalier. Ses services s’étaient alors contentés d’indiquer qu’après « 14 mois de travail sans répit, il l’avait été mis en repos forcé par son médecin ». Ils annonçaient son retour au travail la semaine suivante. Mais aucune autre nouvelle de lui n’a été donnée officiellement depuis lors.
Depuis plusieurs mois, certains cadres politiques ont commencé soudainement à se retourner contre le Premier ministre Maiga pour le forcer à donner sa démission. Au point où beaucoup de Maliens se demandent pourquoi est-ce que ces cadres se battent contre le Choguel Maiga, alors que l’heure est à l’union du Mali. Au point où beaucoup soupçonnent même ces cadres d’être à la solde de certaines puissances comme la France ou les États-Unis qui veulent la division et l’instabilité du Mali. L'état de santé du Premier ministre montre également les nombreuses pressions qui apparaissent lorsqu’un pays décide de mettre dehors et de couper les ponts avec les colonisateurs. Mais le Mali n’a pas succombé, et la clé de ce succès, c’est bien un Mali uni !
