Et cette trêve sur le front saoudo-yéménite que l'Amérique a arraché à la Résistance au lendemain de la frappe au mois de mai contre le port de Djeddah, sa raffinerie et ses réservoirs de pétrole va-t-elle perdurer?
Le vice-ministre yéménite des Affaires étrangères a jugé improbable la prolongation de la trêve, vu les tergiversations de la coalition d’agression saoudienne.
Le vice-ministre yéménite des Affaires étrangères, Hossein al-Ezzi, a critiqué le non engagement de la coalition saoudienne envers l’accord de cessez-le-feu conclu entre les deux parties.
« 30 000 citoyens yéménites demandent à être évacués alors que la coalition saoudienne empêche toujours les vols, déjà très limités, et refuse d’ouvrir les trajets qui réduisent le temps du vol de cinq heures à 30 minutes. La réalité est que tout détenteur d’armes au Yémen est sûr que les pays du golfe Persique et l’Occident humilient et insultent intentionnellement le Yémen ; ce comportement est provocateur et coûteux. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que la trêve soit reconduite », a posté Hossein al-Ezzi sur son compte Twitter.
La trêve qui avait été mise en exergue, le 2 avril, dans l’espoir de mettre fin au blocus de sept ans imposé au Yémen, mais qui avait été à maintes et maintes reprises violée par la coalition saoudienne, a été prolongée de deux mois, le 2 juin dernier.
Le président du Comité suprême de la révolution yéménite, Mohammad Ali al-Houthi, a critiqué de son côté la violation de la trêve par la coalition saoudienne : « La poursuite du blocus et le refus de l’application des contenus du cessez-le-feu, qui est un document officiel, conclu sous les auspices de l’ONU et du Conseil de sécurité, soulignent le crime intentionnel de l’Arabie saoudite d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple yéménite. »
Yémen : les pilotes d'Ansarallah aux commandes
Le ministre de la Défense du gouvernement de salut national, le général de division Muhammad Nasser al-Atifi a averti, ce samedi 25 juin, l’ennemi saoudo-émirati : « Si l'ennemi ne tient pas compte des conseils yéménites sérieux et honnêtes, alors ils n'ont personne à blâmer sauf eux-mêmes, car nous avons répété les avertissements à plusieurs reprises, et nous ne sommes pas responsables de leur surdité ni de leur obsession maladive qui les pousse à plaire à l'Occident et à l’hégémonie sioniste. »
« Nous leur assurons que le stock d'armes stratégiques de dissuasion balistique est suffisant pour des décennies. Les industries militaires yéménites, les compétences industrielles et les experts yéménites travaillent jour et nuit et sont en plein essor pour améliorer notre arsenal militaire de missiles balistiques et tactiques stratégiques, ainsi que de drones de haute technologie et de haute précision pour un affrontement de longue durée. Nous conseillons à la coalition d’agression et à ses partisans de ne pas tester notre capacité à être patient et endurant, car nous sommes capables de leur infliger de grandes souffrances », a-t-il averti.
Mais que suggère le responsable yéménite ? Le fait qu'Ansarallah est désormais le Hezbollah de la mer Rouge, et ce, d'autant plus qu'il est en possession d'un arsenal balistique qu'il a optimisé, reconstruit et remis au goût du jour.
L'une des meilleures armes d'Ansarallah est le missile balistique Burkan H2 qui fait de lui une force imbattable. Ce missile hypersonique pèse environ 1 800 kilogrammes et mesure 7,4 mètres de long. Le corps et le moteur composite, la conception des blocs de contrôle de l'ogive ont réduit la section radar du missile. Le missile peut atteindre sa vitesse maximale en un temps très court et l'ogive est détachée du fuselage, de sorte que l'ogive est définitivement sans corps lorsqu'elle entre dans la portée de tir de la DCA ennemie. L'ogive du Burkan a également la capacité de manœuvrer.
On peut également citer le missile balistique Zuhair qui quitte l'atmosphère sur sa trajectoire et peut atteindre une vitesse maximale de Mach 7. Il ne lui faut que 4 à 5 minutes après le tir pour atteindre une portée maximale de 500 km ! Son plus gros exploit: percer le système Patriot avec des missiles PAC-3GEM, qui sont des antimissiles à capacités anti-balistiques et des hits-kill.
