Des sources médiatiques ont rapporté mercredi après-midi, heure de Téhéran, que les présidents iranien et russe se sont entretenus de toutes dernières évolutions liées au nucléaire iranien. Selon RIA Novosti qui cite le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine et le président iranien l'ayatollah Seyyed Ibrahim Raïssi se sont parlés pour soutenir les efforts diplomatiques visant à parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien. Le Kremlin n'a pas fourni plus de détails sur le contenu de la conversation téléphonique des présidents iranien et russe. Selon le rapport, les pourparlers à Vienne censés déboucher sur la levée des sanctions US contre l'Iran sont interrompus depuis des mois et alors qu'au cours des négociations, le gouvernement américain n'a cessé de tenter d'accuser l'Iran ou la Russie de ralentir et d'entraver les pourparlers, sans pour autant être à même de proposer une quelconque initiative viable pour faire avancer les pourparlers.
Parallèlement, le trio otanien a poursuivi ses opérations médiatiques et psychologiques en utilisant différentes justifications pour blâmer l'Iran au lieu de remplir ses obligations inclues dans l'accord nucléaire de 2015. Touty comme les Américains, le trio, En liant les pourparlers à la guerre en Ukraine, a d'abord affirmé que la Russie avait fait obstruction aux pourparlers. Puis, après que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov eut clairement indiqué lors d'une visite du ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian que la coopération de Moscou avec l'Iran, une coopération que la Russie exige d'être exemptée de toute sanction, n'est pas un obstacle à la poursuite des pourparlers, l'Occident a retourné sa flèche en direction de Téhéran en prétendant cette fois que la demande de Téhéran de retirer le CGRI de la liste noire US avait bloqué les pourparlers. Mardi également, les trois pays européens ont publié une déclaration conjointe lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA sur le plan d'action conjoint global.
"La France, l'Allemagne et la Grande Bretagne ont salué le récent rapport de Rafael Grossi, directeur général et son adjoint, sur des questions techniques" puis " apprécier l'AIEA pour avoir rendu compte des engagements de l'Iran dans le cadre du Plan d'action conjoint global" et ce, "malgré les restrictions sur ses activités de vérification et de surveillance en Iran."
Dans sa déclaration d'introduction à la réunion du conseil d'administration de lundi, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a une fois de plus répété sa rhétorique anti-iranienne, alléguant que depuis le 23 février 2021, les « activités de l'AIEA ont été gravement affectées par la décision de l'Iran d'arrêter la mise en œuvre de son les engagements liés au nucléaire dans le cadre du JCPOA, y compris le Protocole additionnel.
Il a affirmé que Téhéran "n'a pas fourni d'explications techniquement crédibles concernant les conclusions de l'agence dans trois endroits non déclarés en Iran". Les remarques de Grossi sont intervenues malgré les avertissements fréquents de Téhéran selon lesquels il réagirait de la même manière au cas où l'AIEA s'éloignerait de sa nature technique et prendrait une décision politisée concernant le programme nucléaire pacifique de l'Iran. Le 1er juin, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que le pays réagirait fermement et proportionnellement à toute « décision non constructive » lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA. L'avertissement est intervenu un jour après que l'Iran a rejeté le dernier rapport de l'agence sur son programme nucléaire. « Ceux qui considèrent le Conseil des gouverneurs et le rapport du directeur général comme des leviers et des outils de jeux politiques contre l'Iran sont responsables des conséquences », a-t-il déclaré.