Mars Sarif, expert en affaires politiques, a déclaré, à propos de la visite d’Azra Zia à Bichkek, que l’Asie centrale était un terrain pour créer des problèmes pour la Russie.
Il y a quelques jours, la sous-secrétaire d’État américaine à la Sécurité civile, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme, Azra Zia, est arrivée à Bichkek pour rencontrer le vice-Premier ministre kirghize et proposer un nouvel accord de coopération économique et technique.
Au cours de sa visite au Kirghizistan, Zia a également rencontré le ministre des Affaires étrangères et des représentants de la société civile. Elle s’est entretenue avec des dirigeants politiques et des représentants d’entreprises dans le domaine des questions liées aux femmes.
Plus tôt, Azra Zia s’est rendue au Kazakhstan, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères.
Dans ce droit fil, Mars Sarif a déclaré : « Avant la visite de Zia, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan ont voté contre l’expulsion de la Russie du Conseil des droits de l’homme lors d’un vote des Nations unies. »
« Je pense que ce responsable américain est venu séduire les pays d’Asie centrale. Le fait que les États-Unis entendent sanctionner les pays qui adoptent même une position neutre sur l’Ukraine vient à l’appui de cette affirmation ».
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Selon l’expert, « les républiques d’Asie centrale seront désormais confrontées à la question de l’autodétermination ».
« La neutralité ne suffit plus. Nous devons savoir clairement avec qui nous sommes, l’Occident ou la Russie », a-t-il souligné.
« Je pense que les pays d’Asie centrale tiendront des consultations privées pour établir une position commune. Les tournées d’Azra Zia ne seront donc pas couronnées de succès, car le Kirghizistan et d’autres républiques d’Asie centrale se rangeront du côté de la Russie. La région elle-même est entourée de pays qui s’orientent vers une coopération plus étroite avec la Russie, la Chine, l’Iran et l’Inde. »
L’expert kirghize a noté que ce qui est arrivé au Premier ministre pakistanais Imran Khan n’était pas un accident, mais un coup d’État. « L’Occident ne l’aimait pas, lui et sa politique, et il a été chassé après s’être rendu au Kremlin et avoir rencontré Poutine. Imran Khan a contrecarré les plans de déstabilisation en Asie centrale, empêché l’infiltration de groupes terroristes d’Afghanistan et effectivement reculé de deux mois l’invasion de la région. »
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Mars Sarif a souligné que l’Occident préparait un jeu dangereux pour l’Asie centrale. « Que les pays de la région soient convaincus qu’il faudrait compter sur le soutien de la Russie, de la Chine, de l’Iran et de l’Inde pour confronter l’Occident », a-t-il réaffirmé.
« Dans le contexte actuel, les Américains nous ont laissé deux options à choisir : l’Occident ou la Russie. Les États-Unis n’ont pas besoin de l’Asie centrale en tant qu’acteur à part entière, nous ne sommes qu’une plate-forme pour créer des problèmes à la Russie. »
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Selon l’expert kirghiz, « l’objectif des États-Unis et de l’Occident est de déstabiliser l’Asie centrale et d’ouvrir un “deuxième front” contre un front spécial. L’opération en Ukraine peut être l’invasion de la région par les groupes d’Al-Qaïda, de Daech et même des talibans. Pour l’Occident, une Asie centrale instable entraînera l’effondrement de la Russie ».
« Je pense que ces noyaux en Afghanistan seront activés au milieu de l’été, bien qu’auparavant, la déstabilisation avait été planifiée pour une période allant de mars à juin », a-t-il conclu.