Au sommaire :
1- Ukraine : Raïssi appelle Poutine
Lors d'une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine jeudi soir, Ebrahim Raïssi a souligné que l'expansion de l'OTAN vers l'est était source du conflit. « L'expansion de l'OTAN représente une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité des pays indépendants », a-t-il noté.
Le président iranien a espéré que le cours des événements profiterait aux nations et à la région.
Evoquant les pourparlers sur le nucléaire en cours à Vienne, il a déclaré que la République islamique d'Iran recherchait un accord durable.
La conversation téléphonique entre les deux chefs d’Etat a principalement porté sur les derniers développements en Ukraine. Vladimir Poutine a réitéré que ce qui prévalait dans la région était une réponse légitime à des décennies de violations par l’Occident des traités de sécurité au détriment de la Russie.
Par ailleurs, il a salué la coopération active de l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et souligné l'importance des consultations entre les deux parties.
Source : IRNA
2- L'UE impose des sanctions sévères à la Russie
Le Conseil de l'Union européenne a annoncé des sanctions financières et technologiques visant 64 organisations russes, dont l'administration présidentielle.
En réaction à l'opération militaire russe en Ukraine, l'UE a ajouté sur sa liste noire le constructeur automobile russe KamAZ, les Chemins de fer russes, le Consortium naval unifié (OSK), ainsi que les banques Alfa-Bank, Rossia et Promsvyazbank.
Les constructeurs aéronautiques Irkout, Soukhoï et Toupolev figurent également sur la liste.
Dans le même temps, Bruxelles impose des sanctions contre l'administration présidentielle russe, le ministère de la Défense, l'agence d'exportation d'armements Rosoboronexport et le Service des renseignements extérieurs (SVR).
Les exportations vers la Russie de biens et de technologies destinés au traitement de pétrole et à l'industrie aéronautique sont désormais également interdites dans l'Union.
L'UE avait en outre annoncé le gel des avoirs du président Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a souligné qu'il s'agissait d'un pas important. "Les seuls dirigeants dans le monde sanctionnés par l'UE sont le président syrien Bachar el-Assad et le président biélorusse Alexandre Loukachenko, et donc désormais Poutine pour la Russie", a-t-il expliqué.
Source : Sputnik
3- La base ukrainienne de l'OTAN "neutralisée" ?
Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a rendu compte des résultats de la deuxième journée de l'opération militaire spéciale.
Il a rapporté que 211 infrastructures militaires de l'Ukraine ont été mises hors service. Il s’agit de systèmes de défense aérienne, de stations radar, de postes de commandement et de complexes de communication.
« Au total, les forces armées russes ont désactivé 211 installations militaires de l'infrastructure militaire de l'Ukraine. Parmi eux: 17 postes de commandement et centres de communication des Forces armées ukrainiennes, 19 systèmes de missiles anti-aériens S-300 et Osa, 39 stations radar », a déclaré le représentant officiel du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov.
Selon la déclaration officielle du ministère de la Défense de la Fédération de Russie, aucune frappe n’a visé les villes et villages, et les déclarations à cet égard de l'armée ukrainienne sont provocantes.
Cependant, l’armée ukrainienne n’a pas encore fait de déclaration officielle sur les pertes qu’elle aurait subies.
Source : Avia-pro
4- La Finlande et la Suède connaîtront le même sort que l'Ukraine ?
L’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan déclencherait une réaction proportionnelle de la Russie, selon la porte-parole de la diplomatie russe. Moscou ne peut cependant ignorer les tentatives américaines d’attirer ces pays dans l’orbite de l’Alliance.
La Russie serait obligée de répondre de façon adéquate en cas d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, a déclaré ce vendredi 25 février la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"Tous les pays membres de l’OSCE, dans leurs capacités nationales, y compris la Finlande et la Suède, ont réaffirmé le principe selon lequel la sécurité de certains États ne doit pas être assurée au détriment de la sécurité d’autres pays. Il est évident que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, qui est avant tout, comme vous le comprenez parfaitement bien, un bloc militaire, aurait de graves conséquences militaro-politiques qui nécessiteraient des mesures réciproques de notre pays", a-t-elle détaillé à la presse.
Maria Zakharova a fait savoir que les "efforts ciblés de l’Otan et de certains pays de l’Alliance -en premier lieu des États-Unis- pour y attirer la Finlande ainsi que la Suède" ne restaient pas inaperçus par Moscou.
Dans le même temps, la Russie considère la politique finlandaise de non-adhésion militaire comme un "élément important assurant la sécurité au nord de l’Europe, sur le continent européen en général", a souligné la voix de la diplomatie russe.
Sommet extraordinaire de l’Otan
Ce 25 février à Bruxelles se tient un sommet extraordinaire virtuel de l’Otan auquel, à part les pays membres de l’Alliance, sont invitées également la Finlande, la Suède et l’UE.
La réunion est consacrée à la crise ukrainienne et à l’opération militaire russe de démilitarisation de l’Ukraine.
Dans son discours d’ouverture en présence de la presse, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a qualifié les actions de Moscou d’invasion et souligné que l’Alliance soutenait le droit de Kiev à l’autodéfense, ainsi que celui de "choisir sa propre voie".
Plus tôt cette semaine, les autorités finlandaises ont annoncé que le pays se réservait le droit de demander l’adhésion à l’Otan si ce choix devenait "une question de sécurité nationale".
Source : Sputnik
5- Ukraine: l'armée de terre allemande dit "Non"
Lors du sommet de l’Otan qui s’était tenu à Bruxelles, en juillet 2018, Donald Trump, alors président des États-Unis, avait mis l’Allemagne devant ses contradictions, en l’accusant d’être dans la main de la Russie pour ses approvisionnements énergétiques alors qu’elle comptait sur les forces américaines pour la défendre contre la menace russe.
« L’Allemagne est complètement contrôlée par la Russie […] elle est prisonnière de la Russie. […] Elle paie des milliards de dollars à la Russie pour ses approvisionnements en énergie et nous devons payer pour la protéger contre la Russie. Comment expliquer cela? Ce n’est pas juste! », s’était emporté M. Trump face à Angela Merkel. Et d’enfoncer le clou sur les manquements de Berlin à l’égard de l’Otan, en particulier sur l’engagement de porter les dépenses militaires à 2% du PIB.
Ces contradictions pointées par l’ex-chef de la Maison Blanche viennent d’être mises en pleine lumière après que la Russie a lancé une offensive de grande ampleur contre l’Ukraine. Chef d’état-major de la « Heer », c’est-à-dire la composante terrestre des forces armées allemandes [Bundeswehr], le général Alfons, Mais a mis les pieds dans le plat, dans un message publié via son compte Linkedin, ce 24 février.
« Vous vous réveillez le matin et vous réalisez qu’il y a la guerre en Europe. […] Dans ma 41e année de service en temps de paix, je n’aurais pas cru devoir vivre une autre guerre. Et la Heer que j’ai l’honneur de commander est plus ou moins à sec » au point que les « options politiques que nous pouvons proposer pour soutenir l’Otan sont extrêmement limitées », a déploré le général, Mais.
Et d’ajouter : « Nous l’avons tous vu venir et n’avons pas pu faire passer nos arguments pour tirer et mettre en œuvre les leçons de l’annexion de la Crimée ».
Aussi, pour le général, Mais, il est plus que temps de « laisser derrière nous la mission en Afghanistan, sur le plan structurel et matériel, et de nous réorganiser, faute de quoi nous ne pourrons pas mettre en œuvre notre mission constitutionnelle et nos engagements envers l’Alliance avec des chances de succès ».
Pourtant, ce ne sont pas les rapports qui ont manqué pour alerter sur l’état de préparation des forces allemandes, comme ceux de Hans-Peters Bartels, commissaire parlementaire auprès de la Bundeswehr entre 2015 et 2020.
Source : Opex360