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Visite de Lavrov à Téhéran, le front naval anti-Israël en Méditerranée, ouvert?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les fragments du missile Iskandar en Azerbaïdjan.(Archives)

A peine quelques heures avant que le MAE russe n'arrive à Téhéran pour une visite jugée hautement importante, que d'aucuns ont tort de placer uniquement sous l'enseigne du PGAC,  les sources azerbaidjanaise ont fait publier une vidéo tournée  prétendument dans le Haut Karakh laquelle vidéo met en scène la supposée interception par la batterie de missile israélienne Barak-8 d'un missile tactique Iskandar, tiré par l'Arménie.

Pour des observateurs politiques qui suivent de près les déboires "aériens" d'Israël dans le ciel de la Syrie, un Israël dont les trois dernières frappes au missile visant Damas et ses banlieue n'ont été que de royaux fiasco, un Israël dont l'armée de l'air est largement soumise mais dans le ciel de l'entité à de royaux cyberattaques d'origine russe et iranienne et qui lui coupent souvent les liens satellites, un Israël dont les avions n'osent plus apparaître dans le ciel du sud du Liban puisque le tout dernier raid du début d'avril de l'entité s'est transformé en une véritable chasse aux missiles Délilah par les unités de DCA syro-russo Résistance dans le ciel du sud du liban, il s'agissait tout bonnement de appeler à Moscou par Bakou interposé que tout coopération militaire poussé Iran-Russie, lui est intolérable.

Sauf que par les temps qui passent, la Russie semble nez plus avoir trop d'intérêt pour ses liens avec Israël. Surtout qu'en Ukraine du sioniste Zelinsky, la place accordé à l'entité sioniste dans le jeu anti russe qui se fait autour de la Crimée ne cesse de gagner en ampleur et que la Russie se trouve confronté encore une fois à ce tende me Israël/Turquie qu'elle a brisé d'une main de maitre dans le Caucase-sud, quand elle a mis "autoritairement" terme à la guerre Arménie/Azerbaïdjan. D'ailleurs la vidéo de Barak-8 contre Iskandar porte l'amertume de cette défaite que Poutine a fait infliger à l'axe US/OTAN/Israël dans le Haut-Karabakh que ce dernier avait l'intention de transformer en un nouvel Idlib. La presse n'en parle pas beaucoup mais ce conflit du Haut-Karabakh, frontalier de l'Iran et de la Russie a été stoppé net grâce à une coopération patente et latente entre Moscou et Téhéran. 

Ces images Barak-8 contre Iskandar tombent pour le reste au moment où les forces russes en Syrie  s'exercent depuis quelques temps à de vastes frappes balistiques visant les sites de contrebande de pétrole syrien qui ont été érigés par Turcs et Américains. Fin février début mars, plusieurs frappes balistiques impliquant les missiles pluritonnes russes se sont abattus sur Jarablus, Al Bab, Ain Issa soit à quelques kilomètres à peine des frontières turques. L'enfer s'est invité sur terre à en juger les images publiées sur les sites terroristes. En brandissant son Barak-8,  alors même que la Russie vient de déployer ses Iskandar sur ses frontières avec le Donbass,Tel-Avivb est en quête de porter sa tribu à la guerre US/OTAN pour la "libération de la Crimée". Surtout que cette vidéo précède de peu la sévère mise en garde de Lavrov à la Turquie dont " les Bayraktar vendus à Kiev" entendent changer la donne militaire en défaveur de Moscou. 

Est-ce cet ensemble d'évènement qui a conduit entre autre Lavrov à Téhéran? Il y a quelques semaines, la plus haute instance décisionnelle en Irak, le Leader de la RI a envoyé une lettre au président Poutine où selon certaine sources , il était question d'un "plus que partenariat" Iran-Russie. les semaines précédentes l'arrivée de Lavrov à Téhéran ce mardi, Moscou a été hôte tour à tour d'une haute délégation du Hezbollah et du commandant en chef des forces de la Résistance irakienne, Hachd al-Chaabi. Alors que la Résistance libanaise est sur le point d'ouvrir un bureau permanent à Moscou, l'Irakien Ali Fayyad a évoqué pendant son séjour moscovite des "coopérations sécuritaires plus poussées avec la Russie". Il semblerait que le champ d'action Russie -Résistance s'étend à une vitesse exponentielle et que cette extension cadre parfaitement avec la dynamique régionale en cours où l'Est tend à pousser vers la porte un Occident impérialiste mais à bout de souffle.  

 Partant de là, la visite de Lavrov à Téhéran qui s'est soldé ces dernières heures par des accords signés dans le domaine culturel, économique, pourrait avoir un sens militairement nouveau qui aille au-delà de simple partenariat, tel qui est en cours en Syrie. Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien ce  13 avril, le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié d’« inacceptables »  les récentes sanctions de l'UE contre l'institution militaire iranienne et ses commandants et ce, à la veille des négociations de la Commission mixte UE/Iran : « Nous espérons que l'Union européenne comprend l’aspect inadmissible de l’imposition  des sanctions à l'Iran dans le cadre des négociations. Moscou, pour sa part, condamne toute tentative de saper les négociations sur l’accord à Vienne.  Notre position est claire, notre position est tout à fait conforme à la position de nos amis iraniens. Toutes les sanctions unilatérales imposées par Washington en violation du PGAC doivent sans aucun doute être levées ..."

Et d'ajouter : " La Russie adhère fermement au principe selon lequel surmonter les différends accumulés dans la région du golfe Persique ne peut être atteint que par un dialogue global et un respect mutuel, tout en tenant compte des intérêts et des préoccupations de toutes les parties.»

C'est une remarque particulièrement significative dans la mesure où une féroce bataille navale s'oppose l'Iran à l'entité sioniste. Une entité qui attend à l'heure qu'il est, la riposte iranienne à son acte de piraterie maritime visant le navire militaire iranien en mer Rouge "Saviz". Car le golfe Persique où l'Iran a tenu au mois de décembre un exercice naval conjoint avec la marine russe n'est pas la seule mer où un "plus que partenariat " pourrait se manifester. Il y a aussi la Méditerranée où la Russie détient une méga base à Tartous, le port naval où l'Iran voire le Hezbollah ont une présence importante. et où cette présence pourrait étendre le champ d'action et de riposte navale de l'Iran contre Israël

Et même en mer Rouge où Ansarallah est une puissance militaire et politique dominante,  ce genre de "plus que simple partenariat" pourrait avoir lieu, la Résistance yéménite dominant nettement les rapports de force et la Russie possédant de quoi booster cette domination à caractère foncièrement anti US et anti Israël. Après tout le Port Soudan, ce port soudanais où la Russie possède sa première base navale n'es pas loin et par les temps qui courent Moscou n'a plus aucun intérêt à ne pas sortir de sa posture défensive et à espérer un jour un dégel avec les Américains et une reprise avec Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV