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Et pour le grand bonheur de la Résistance : Israël bascule dans le camp des ennemis de la Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des avions de combat russes empêchent les chasseurs d'Israël de frapper à nouveau Damas, capitale syrienne. @Al-Manar

Ce terme de « tueur qui devrait rendre des comptes », le président US ne l’a pas utilisé par hasard, interrogé qu’il était par le journaliste de NBC pour qualifier Poutine. Évidemment, un concours de mobilisation anti Russie est visible sur la quasi-totalité des fronts classiques de guerre depuis que Biden s’est emparé du pouvoir et qu’il sait que l’Amérique agonise et que le seul moyen de retarder la disparition passe par la guerre : en Ukraine, le Donbasse s’embrase ; en mer Noire, et aux îles Kourîles, les premiers incidents navals se produisent. Dans le Haut-Karabakh, les Otaniens soudoient Pachiniyan déjà et le Wall Street Journal parle des États-Unis qui ont l’intention de renforcer leur présence en Asie centrale et négocier déjà activement avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan sur une coopération conjointe contre la Russie : « En tant que plus grand État d’Asie centrale en termes de superficie et de volume de production économique, le Kazakhstan est le leader naturel de la région. 

Sous le nouveau président, Kassym-Jomart Tokayev, le Kazakhstan a le potentiel pour devenir le véritable partenaire stratégique des États-Unis. En résistant déjà à Moscou et à Pékin - sur des questions telles que les tentatives de la Russie pour maintenir son influence dans la région et les investissements chinois agressifs - le Kazakhstan peut grandement bénéficier d’un engagement élargi avec les États-Unis. » Quant à la Pologne, les autorités largement manipulées, crient depuis quelques heures à la cyber attaque supposément russe depuis la Lituanie voisine qui aurait visé à « répandre la crainte d’une fuite nucléaire » et elles en accusent la Russie. 

Où en veut venir l’Amérique ? Évidemment face à une Russie qui a une méga bombe hypersonique Avangard d’un poids de quelques 30 000 tonnes, pas question de faire directement la guerre, mais il s’agit surtout de stabiliser le président en poussant à la fronde le clan pro occidental russe de façon à priver Moscou de ces énormes acquis géostratégiques entre autres et surtout au Moyen-Orient.

Sur qui peut compter la fédération ? Il y a évidemment la Chine où Lavrov se rendra dès ce jeudi pour concertation et coopération militaire face à cette simulation de guerre des Américains. Mais ce à quoi veut pousser le Pentagone la Russie, c’est surtout de se « retirer du Moyen-Orient ». Mais les Russes ne sont pas nés de la dernière pluie : en Syrie où l’État vient de dénoncer ce jeudi « des raids israéliens parfaitement concertés avec les Américains, les FDS et les terroristes » et visant « à prolonger la survie de ces derniers », le jeu russe tend à radicalement changer. Depuis mi-mars, Israël est traité en ennemi par l’aviation russe en Syrie où la base de Hmeimim s’est transformée en un foyer d’endiguement cyber et aérien contre Israël. Les deux premiers raids du 28 février et du 15 mars israéliens, les F-16 israéliens ont été contraints à les lancer depuis le ciel de la Galilée et du Golan occupé, l’espace aérien libanais ayant été visiblement ligoté. Pourquoi ? « Les avions de chasse russes décollent de Hmeimim et les repoussent non seulement du ciel syrien, mais encore du ciel du Sud Liban. 

“La réticence d’Israël à respecter les accords précédemment conclus avec la Russie commence à nuire réellement à Tel-Aviv. Pour la deuxième fois depuis 11 mars, des avions israéliens ont tenté cette nuit de 17 mars de frapper la capitale syrienne depuis la frontière libano-syrienne, cependant, les chasseurs des forces aérospatiales russes, patrouillant continuellement dans le ciel, ont forcé l’aviation sioniste à rebrousser le chemin et à quitter le ciel du Liban”.

Et le site d’ajouter : “Le 17 mars, selon ‘Sentry Syria’, près d’une heure avant l’attaque israélienne, tout l’espace aérien occidental de la Syrie était activement contrôlé par des avions militaires russes, tout comme le 9 mars dernier où Israël avait tenté de mener un raid similaire. Mais l’endiguement n’en est pas resté aux opérations d’interception, les chasseurs SU-30 et S-50 de l’armée russe ayant aussi eu recours à des brouillages puissants par un système de guerre électronique embarqué. Il s’agit d’une opération complexe qui pourrait avoir été coordonnée avec l’Iran et le Hezbollah qui possèdent des complexes de guerre électronique au Golan.”

Signe des tensions à la limite de la confrontation, les États-Unis ont accusé la Russie d’attaques contre ses hélicoptères et d’un avion militaire en Syrie. “Plusieurs écrasements d’hélicoptères militaires américains dans les mêmes régions de Syrie ont été le résultat des attaques de l’armée russe qui utilisent des armes non létales. Il y a les complexes russes ‘Krasukha-4’, ‘Zhitel’ et ‘Samarkand’, a estimé le lieutenant général de l’armée américaine Raymond Anthony Thomas : ‘ce sont des ‘armes invisibles’ en Syrie qui ont même réussi à assommer l’avion américain AC-130. En Syrie, nous sommes dans l’environnement de guerre électronique le plus actif au monde, car nos adversaires sont des Russes... Ils nous contrôlent tous les jours, noyant constamment les canaux de communication, en attaquant nos avions AC-130’.

Mais la cyber guerre anti Israël/anti US est l’un des aspects de la guerre russe pour protéger ses acquis en Syrie et plus largement au Moyen-Orient : la toute récente visite de la délégation du Hezbollah à Moscou consacrée selon les membres de cette même délégation essentiellement à la Syrie en fait partie. En réaction à ce déplacement ultra stratégique qui a servi à établir un ‘mécanisme de coordination’ constant entre la Résistance libanaise et la Russie, Washington l’a dénoncé à appeler Moscou à faire marche arrière. Or la Russie sait parfaitement que le Liban depuis l’attaque du 4 août visant le port de Beyrouth est une cible potentielle d’une opération de l’OTAN, opération qui vise non seulement à faire capituler la Résistance libanaise et à la désarmer, mais encore à écarter définitivement la Russie des projets gaziers libanais et de la Méditerranée, à encercler la Syrie et enfin à éliminer la Chine de la course. Et si une alliance militaire Hezbollah-Russie contre Israël, est le principal bras exécutant des USA servait à désamorcer la pression sur le Kremlin ? Une chose est sûre : la Russie devra quitter impérativement sa seule posture dissuasive. L’Amérique meurt et elle voit dans la guerre même nucléaire sa seule voie de survie... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV