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Moscou à Pompeo: " Mais vous êtes tout simplement ridicule"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les ministres iranien et russe des A.E. (Archives)

Les toutes récentes accusations lancées par le secrétaire d’État américain contre la République islamique d’Iran ont fait réagir Téhéran et Moscou. 

Mardi 12 janvier, Mike Pompeo a accusé l’Iran d’être la « nouvelle base » d’Al-Qaïda. À en croire Pompeo, « le chef de la nébuleuse vit à Téhéran où il poursuit ses activités en toute liberté tout comme il le faisait en Afghanistan et au Pakistan ».   

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Dans un discours à Washington huit jours avant la fin du mandat de Donald Trump, Pompeo a également prétendu pour la première fois officiellement que le numéro deux d’Al-Qaïda Abdullah Ahmed Abdullah, alias Abou Mohammed al-Masri, aurait été tué en août dans les rues de Téhéran. Le New York Times avait rapporté en novembre qu’il avait été abattu par des agents israéliens lors d’une mission secrète commanditée par les États-Unis. À ce moment-là, cette rumeur a été rejetée par la République islamique d’Iran. 
Pompeo a prétendu que l’Europe serait menacée par les éléments d’Al-Qaïda présents en Iran.

Réaction de Zarif

Le chef de la diplomatie iranienne a répondu mardi par un tweet aux accusations de son homologue américain Mike Pompeo en renvoyant les États-Unis à leurs liens avec l’Arabie saoudite notamment.
« Personne n’est dupe. Tous les terroristes du [11-Septembre] venaient des destinations favorites [de M. Pompeo] au Moyen-Orient ; AUCUN d’Iran », écrit Mohammad Javad Zarif. La majorité des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis était d’origine saoudienne. « De la désignation de Cuba » (comme État « soutenant le terrorisme », annoncée la veille par M. Pompeo) « aux accusations (contre l’Iran) à propos d’Al-Qaïda », « Monsieur Nous-mentons-trichons-volons termine de façon pathétique sa carrière désastreuse avec encore davantage de mensonges à consonance belliqueuse », écrit M. Zarif.
M. Zarif fait référence à des propos tenus par M. Pompeo en 2019 sur son expérience à la tête de l’Agence centrale du renseignement américain (CIA) en 2017 et 2018. « Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé », avait déclaré le secrétaire d’État.

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Saïd Khatibzadeh réagit

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que les propos de Mike Pompeo émanaient de sa colère hystérique, à la fin de son scandaleux mandat en raison de l’échec de la politique de pression maximale. « M. Pompeo ! Sois en colère et meurs de cette colère ! », a souligné le porte-parole. 

La Russie qualifie les accusations de « ridicules »

« Les allégations de Pompeo sont totalement infondées et Moscou ne confirme pas de telles informations », a déclaré Zamir Kabulov, le représentant de Poutine pour l’Afghanistan. 
Il a souligné que la Russie n’avait aucune information sur des liens possibles entre Téhéran et Al-Qaïda. « Il paraît que M. Pompeo entend tout faire pour porter atteinte à la République islamique d’Iran à la fin du mandat de Donald Trump mais ces allégations sont totalement infondées et illogiques », a-t-il ajouté. 

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Dans la foulée, le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération russe Konstantin Kosachev a déclaré mardi qu’aucune raison réelle ne justifiait les accusations de Washington à l’encontre de l’Iran et de Cuba. 
« Cela fait longtemps que les États-Unis se donnent le droit d’agir sans aucune raison ni justification pour faire pression sur les pays qu’ils n’aiment pas », a déclaré Konstantin Kosachev. 
« Le fait que les États-Unis accusent l’Iran de soutenir le terrorisme semble vraiment ridicule notamment après que la Maison-Blanche eut ouvertement revendiqué l’assassinat du général Soleimani qu’était une illustration du terrorisme d’État », a souligné le sénateur russe. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV