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La défaite de la DCA russe dans le Haut-Karabakh, la Russie la venge-t-elle en Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
S-300 russe. (Archives)

Ces derniers jours ont été marqués par une grave escalade militaire dans le nord de la Syrie, ayant pour conséquence un échec cuisant d'Ankara. Décidément là où il passe le Sultan se goure : Trois postes militaires russes à 300 de ses frontières, un déploiement rapide des forces syriennes, russes et Résistance non loin d'Aïn Issa pour éviter que ne se reproduise le scénario d'Afrin alors même que ni la Russie ni la Syrie ne se sont laissés cette fois berner par le jeu Kurdes-Ankara-US soit les trois parties qui singent des querelles de clocher pour mieux piller le pétrole syrien. Dans le Nord-Est soit sur M4 où le Sultan veut refaire sa "vie de conquérant" après une série de retrait du Nord-Ouest, il y a d'abord des drones de l'armée syrienne qui attendent ses troupes puis les systèmes radars russes, comme A-50, déterminés à se venger de l'échec des S-300 et autres composantes de la DCA russe face à l'OTAN dans le Caucase sud. 

Des terroristes des groupes pro-turcs, soutenus par des drones de combat et l'unité d'artillerie turcs, ont lancé une attaque contre la ville d'Aïn Issa, contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues financièrement et militairement par les États-Unis. La Turquie considère les FDS comme un groupe terroriste en raison de leur liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les tensions entre les FDS et les forces dirigées par la Turquie dans le nord-est de la Syrie sont source d'instabilité permanente dans les zones septentrionales de la Syrie. 

L'attaque contre Aïn Issa a commencé le 18 décembre et a duré jusqu'au 20 décembre. Elle a finalement abouti à un échec total des terroristes et leur allié turc. Selon South Front, le seul succès tactique obtenu par les forces pro-turques concerne leur pénétration dans les villages de Mushayrifah et Jableh, des zones contestées.

Le 21 décembre, la situation dans la région d'Aïn Issa est restée relativement stable et aucune partie n'a mené aucune opération offensive, Ankara ayant évidemment peur que la Russie ne réagisse. Jusqu'à présent, le seul impact des actions turques est la présence accrue de l'armée syrienne et de la police militaire russe dans la région. Certains parleraient meme de la vengence russe. 

"En effet, la Russie n'a pas oublié l'affront subi en Arménie :   l'implication des AWACS made in USA de la Turquie dans l'identification et l'interception des cibles arméniennes dont des batteries de la DCA S-300 ou Pantsir étant toujours présent dans l'esprit russe. Cet échec, la Russie l'a très bien analysé : bien avant que la guerre de 44 jours du Haut-Karabakh n'éclate, AWACS et  E-7A volant à une altitude de 9000 m, et capable de suivre 180 cibles et à une distance de détection des cibles aériennes de 600 km, avaient bien identifié des cibles à savoir les éléments de la DCA made in Russie de l'armée arménienne qu'ils allaient par la suite abattre. L’E-7A AEW est un hub informatique, transmettant et recevant la situation tactique, aérienne et terrestre aux pilotes dans leurs avions et aux unités au sol. Ce n'était donc ni les Bayrakter ni les Harop qui ont réussi l'exploit d'anéantir la DCA arménienne en quelques semaines mais un plan de guerre suivi pas à pas et parallèlement à la guerre turque et à l'aide de tout l'appareil militaire US/OTAN. À Aïn Issa Poutine veut empêcher cela, note un analyste. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV