En recevant en audience la famille du général Soleimani, commandant en chef de la Force Qods assassiné le 4 janvier à Bagdad, le Leader de la Révolution islamique a évoqué, ce mercredi 16 décembre, une riposte « irreversible » qui viendra « le moment propice », soulignant le fait que ce qui s’est fait jusqu’à présente n’est qu’une « gifle cinglante ».
« La riposte à l’assassinant de l’homme en qui les peuples de la Résistace reconnaissent ne peut être moins que l’expulsion totale des États-Unis de la région. Mais la gifle encore plus cinglante sera de briser l’aura de l’Arrogance en mille morceaux, en ayant entre autres moyens, recours au “soft power” et puis à expulser les Américains tout bonnement de la région. Quant aux commanditaires et aux auteurs de ce crime, il faut qu’ils soient punis. Et c’est là, une punition irréversible qui tombera au moment propice », a-t-il indiqué.
Or, le mot “soft power” sonne de façon particulière : plusieurs agences de sécurité américaines ont informé dans un communiqué la poursuite des cyberattaques contre les organisations gouvernementales, affirmant que les attaques avaient considérablement touché les infrastructures gouvernementales aux États-Unis.
L’administration américaine a confirmé tôt jeudi que des hackers avaient lancé une vaste attaque contre les organisations gouvernementales américaines.
“Il s’agit d’une situation évolutive et nous continuons à travailler pour prendre toute la mesure de cette campagne tout en sachant que des réseaux ont été affectés à l’intérieur du gouvernement fédéral”, ont indiqué mercredi soir dans un communiqué commun.
Le FBI (police fédérale), le directeur du renseignement national et l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (Cisa) qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure (DHS) ont déclaré dans un communiqué qu’il s’agissait d’une situation évolutive et nous continuons à travailler pour prendre toute la mesure de cette campagne tout en sachant que les cyberattaques continuent”.
Selon les médias américains, depuis samedi soir, les réseaux Internet de diverses organisations sensibles américaines, notamment le Département du Trésor, le Département d’État, le Commerce, la Sécurité intérieure, la Défense et National Institutes of Health, font l’objet de vastes cyberattaques.
L’importance de ces attaques a contraint le Conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Robert O’Brien, d’annuler son voyage au Proche-Orient et en Europe pour revenir mardi à Washington afin de s’occuper des retombées de cette cyberattaque. Le FBI a indiqué avoir ouvert une enquête pour identifier et poursuivre ceux qui sont derrière ces cybernétiques.
Parallèlement, de hauts responsables du Pentagone sont, tout à fait désorientés et n’excluent pas la probabilité des attaques pareilles contre des bases militaires à l’intérieur du pays et ils se trouvent dans l’incapacité de prendre de nouvelles stratégies pour y faire face. Alors que Washington Post pointe du doigt les Russes, les accusant d’avoir été à l’origine de ces cyberattaques contre le département du Trésor américain dimanche soir, le Kremlin nie fermement les allégations du journal américain. Washington Post n’ose par regarder ailleurs... par exemple vers les frontières sud de la Russie...