“Nous ne cherchons pas de conflit dans la région”, a déclaré le commandant de CentCom alors que le Pentagone commande des vols B-52 vers le Moyen-Orient pour faire face à une éventuelle attaque de l’Iran.
Cité par Associated Press, ce jeudi 10 décembre, le général Kenneth McKenzie, chef du CentCom, commandement militaire américain dans la région de l’Asie de l’ouest, a souligné qu'il ne recherchait pas un conflit dans la région.
"Nous ne cherchons pas de conflit, mais nous devons être prêts à répondre à tout évènement et à affronter tout militantisme”, a-t-il dit en référence à l'envoi des deux bombardiers américains B-52 dans la région de l'Asie de l’Ouest.
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Dans un contexte de tensions croissantes entre Téhéran et Washington, les bombardiers de l’US Air Force ont effectué jeudi des vols à longue portée près de l'espace aérien iranien.
Selon Associated Press, la décision de l'administration Trump d’envoyer ces deux bombardiers Boeing B-52 Stratoforters a pour objectif de souligner l'engagement des États-Unis dans la région du Moyen-Orient (Asie de l'Ouest), malgré le retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan.
Citant un responsable du Pentagone qui a requis l’anonymat, AP indique que pour l’administration Trump, le risque d’une attaque iranienne contre les intérêts des États-Unis et de ses alliés dans la région est plus élevé que la normale.
Depuis son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018, l’administration Trump ne cesse de recourir à des actions de provocation contre la République islamique d'Iran, y compris l'assassinat du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, réalisé début janvier 2020.
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Les actes provocateurs de la Maison Blanche font partie d'une vaine politique de la «campagne de pression maximale» visant à forcer Téhéran, comme l’a promis Trump, à revenir à la table des négociations pour aboutir à un nouvel accord.
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Loin d’avoir apporté les résultats escomptés, la campagne de pression maximale de Trump n’a fait que retourner contre lui, exposant ce dernier à de vives attaques prévenant des milieux politiques américains de tout genre. Trump est notamment critiqué pour son manque de stratégie, l'escalade des tensions avec l'Iran et la séparation des États-Unis de ses alliés.