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L'USS Nimitz dans le golfe Persique pour appuyer Israël face à l'Iran ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée israélienne a tir les 15 fusées éclairantes au dessus des deux villages à la frontière avec le Liban, le 29 novembre 2020. @www.lorientlejour.com/

L'USS Nimitz dont une réplique made in Iran, a été royalement prise à partie en août dernier par un raid hélicoptère et de drone simultané de la marine iranienne alors en exercice naval est de retour dans le golfe Persique et l'entité sioniste qui commence peu à peu à prendre conscience de l'ampleur des risques qu'il a pris en revendiquant l'assassinat terroriste du savant atomiste iranien semble y voir son "saveur". " En cas d'attaque iranienne contre Israël, l'USS Nimitz ripostera". Or le commandement de la Ve flotte US à Bahreïn ne semble pas suivre le même angle de vue que celui des Israéliens. 

Visiblement au courant des moindres détails de l'action navale iranienne de ces deux dernières semaines au nombre des quelles figurent entre autre le dévoile du premier cité de combat flottant iranienne ou encore cet impressionnant parade de 1000 vedettes rapides iraniennes, Rebecca Rebarich, porte-parole de la 5e Flotte qui couvre le Moyen-Orient s'est précipité samedi pour dire que si le Pentagone a déployé, ces derniers jours, le porte-avions USS Nimitz dans le golfe Persique, cela n'a été provoqué par «aucune menace» après l’assassinat d’un scientifique nucléaire iranien, mais plutôt pour compenser le retrait des troupes américaines d’Afghanistan : «Aucune menace spécifique n’a provoqué le retour du groupe aéronaval du Nimitz», a déclaré samedi la capitaine de frégate Rebecca Rebarich, porte-parole de la 5e Flotte qui couvre le Moyen-Orient.

Lire : La crainte des missiles du Hezbollah a poussé Israël à négocier?

Dans un communiqué séparé, le Pentagone a lui aussi lié, avec une hâte inouïe, ce déploiement à «la réduction du nombre de militaires américains déployés en Irak et en Afghanistan», annoncée le 18 novembre par le nouveau ministre de la Défense par intérim, Christopher Miller et qu'il a chiffré à environ 2000 militaires qui vont se retirer d’Afghanistan d’ici le 15 janvier, et 500 autres quitteront l’Irak pour ne laisser que 2500 soldats dans chaque pays, comme pour mettre les points sur i et affirmer qu'un clash Israël/Iran verrait difficilement les USA être engagés aux cotés de Tel-Aviv.

il est vrai qu'une marine iranienne qui en est désormais à consolider ses assises dans l'océan Indien, a déjà en sa possession de quoi contrer l'ensemble de la flotte US dans le golfe Persique, comme elle ne cesse de la prouver depuis 2 ans. Le Pentagone ajoute d'ailleurs : «Le ministère américain de la Défense défendra la sécurité de ses forces pendant qu’elles continuent à protéger les Américains et nos intérêts à l’étranger». Ce qui signifie que même Trump, si largement à la cause sioniste, n'irait pas risquer sa peau en cas de guerre Israël/Iran. D'où cette polémique qui fuse depuis deux jours au sein des milieux militaires sionistes lesquels reprochent à Netanyahu d'avoir violé la politique d'ambiguïté face à l'Iran en particulier et à l'axe de la Résistance en général : " Déjà qu'avec le Hezbollah, nous risquons le pire et pour cause de cette tendance du PM à tirer la couverture à soi. Voilà que l'Iran s'y ajoute!... Ce qu'Israël récoltera sera une restriction de la marge de manœuvre du Mossad, une sécurité nationale exposée", a estimé Alex Fishman, chroniqueur de Ynet.

Et Alex Fishman ne croit pas si bien dire : Ce dimanche matin, les médias israéliens et arabes ont fait état d'un "incident de sécurité à la frontière", une énième, l'un de ceux que les militaires sionistes croient voir régulièrement depuis le 21 juillet date à laquelle l'entité a commis la stratégique erreur de tuer l'un des combattants du Hezbollah puis de le revendiquer. "Une tentative d'infiltration" à laquelle l'armée en éternel alerte d’Israël a répondu par le tir de "15 fusées éclairantes au-dessus des villages de Meiss El-Jabal et Hula" plus cette psychose habituelle à l'entité israélienne qui se répercute aussitôt dans ses médias 

La chaîne 13 de la télévision d’Israël a prétendu qu’un "certain nombre d’inconnus avaient tenté de pénétrer dans la zone septentrionale de la Palestine occupée en traversant la frontière sud du Liban. Certaines sources israéliennes ont également fait état du survol de cette région par des hélicoptères et des avions de combat".

L'agence de presse palestinienne Shahab a le juste mot : « Après que des fusées éclairantes ont été tirées sur le sud du Liban, il s'est avéré que rien de spécial n’était pas survenu! »

Lire : Qu'est-ce qui attend Israël après l'assassinat d'un savant atomiste iranien de haut rang ?

Vendredi, le jour où le savant atomiste iranien se faisait lâchement assassiné, la presse israélienne citant des sources militaires reconnaissaient que près de trois mois après la mort de Kamel Mohsen, "le Hezbollah libanais avait réussi à maintenir son équation dissuasive contre l'armée israélienne", équation que des "exercices militaires aériens, terrestres et navales continus d'Israël n'ont réussi à contrer" : "en cas d’une éventuelle prochaine guerre, l'armée de l'air israélienne ne saurait contrer une offensive conjugué des forces terrestres du Hezbollah et de ses unités balistiques", a d'ailleurs noté le vétéran militaire et journaliste israélien, Ron Ben-Yishai car "le Hezbollah au Liban avait promu ses potentiels militaires, de sorte qu'il sait faire en un seul jour tout ce qu'il a fait pendant la guerre de 33 jours".... et dire qu'Israël se prépare à faire face à l'Iran... 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV