Selon Fars News, l'ambassadeur de Russie à Beyrouth Alexander Zasypkin dont le mandat diplomatique est arrivé à expiration, a rencontré le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem. Était également présent à la réunion le chef des relations internationales et arabes du Hezbollah, Ammar al-Moussawi.
Selon le site web d’Alahednews, Cheikh Qassem a déclaré que la raison pour laquelle le Hezbollah insiste sur la formation d’un gouvernement d'union nationale ou d'un régime politique semblable est de voir tous les potentiels du pays mobilisés. De ce fait, tous les groupes et partis politiques au Liban seraient impliqués, car « l'expérience a montré, a-t-il poursuivi, que la plupart des dissidents s’opposent au gouvernement car ils n’y sont pas représentés. Ils mettent donc des bâtons dans ses roues et vont jusqu’à inciter les pays étrangers à ne pas aider le pays pour que son gouvernement échoue ».
« Il vaut mieux que le futur gouvernement soit formé avec la participation de tous, a-t-il noté. Il faut attendre et voir ce qui se passera dans les prochains jours. Mais le Liban doit se doter d'un gouvernement qui puisse mener à bien les grandes missions. »
Cheikh Naïm Qasem n’a pas manqué de saluer les efforts de l'ambassadeur sortant russe Alexander Zasypkin ainsi que les positions de Moscou envers le Liban et la région.
Pour sa part, M. Zasypkin a qualifié la rencontre de « très positive » : « Cela montre le développement des relations entre la Russie et le Hezbollah. Ces relations sont très importantes et positives, et elles se sont renforcées dans le cadre de la lutte antiterorriste et sur le champ de bataille en Syrie. »
Il a souligné qu'à la suite des efforts de l'armée syrienne et de ses alliés dans l'axe Russie-Résistance, la situation en Syrie a changé. « On a vu que les territoires occupées de la Syrie ont été libérés et sa souveraineté a été rétablie. Moscou poursuivra cette coopération jusqu'à l'éradication du terrorisme et le retrait des forces étrangères dont la présence est illégitime », a insisté le diplomate.
Alexander Zasypkin s'est ensuite penché sur les positions communes de la Russie et du Hezbollah par rapport aux questions régionales et internationales : « Nous partageons une vision commune sur ce qui se passe, notamment sur la politique des États-Unis. Ils (les Américains) veulent s'affranchir des traités internationaux en recourant à diverses tactiques, à savoir la guerre économique, les sanctions et les décisions unilatérales face à la communauté internationale. Des façons de dominer la communauté internationale et certains de leurs alliés ! »
« Mais il y a des pays dont la Russie qui ne tolèrent pas cela. La Russie a de nombreux amis, y compris le Hezbollah, qui partagent cette position », a-t-il conclu.
