Le chef d’état-major des forces armées de la République islamique d’Iran, le général Mohammad Hossein Baqeri et le commandant adjoint des forces armées syriennes, également ministre de la Défense, Ali Abdallah Ayyoub, ont signé mercredi 8 juillet, un accord de coopération militaire global entre les deux pays à Damas. Une coopération qui selon Rai al-Youm renforce la présence iranienne en Syrie et porte un coup fatal à la loi César.
Par cet accord qui comporte deux volets militaires et politiques, Téhéran aidera Damas à renforcer ses systèmes de défense aérienne afin de parvenir à une coopération commune et faire face aux pressions américaines.
En vertu de l’accord, la Syrie sera désormais équipée par l’Iran de système de missile Bavar-373 et de système de défense aérienne Khordad-3 qui remplaceront le système de défense aérienne russe S-300.
Les deux alliés ont ainsi décidé, écrit le journal, de changer les règles du jeu dans l’espace aérien syrien, et faire face aux raids aériens israéliens répétés contre le territoire syrien.
L’objectif de Damas et de Téhéran va bien au-delà de la lutte contre les frappes aériennes du régime de Tel-Aviv, puisque l’Iran fortifie plusieurs fronts en vue d’une confrontation globale dans la région et l’installation de systèmes de défense aérienne en Syrie.
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Rai al-Youm étudie également l’aspect politique de l’accord en rapport aux tentatives continues des États-Unis et du régime israélien pour expulser l’Iran de la Syrie afin de rompre l’alliance stratégique entre les deux pays et de supprimer Damas de l’axe de la Résistance. L’accord militaire irano-syrien met en relief la force de l’interconnexion de cette alliance et montre que le président Bachar Assad rejette la demande de Washington ayant assujetti la levée des sanctions, la reconstruction de la Syrie et le retour des déplacés à l’expulsion de l’Iran de ce pays.
Quant au message iranien, il met au grand jour la décision de Téhéran de rester en Syrie à la demande de Damas et de renforcer ce pays militairement, note le journal.
Lors de ce tête-à-tête, les parties iranienne et syrienne ont discuté de la situation en Syrie et de la nécessité du retrait des forces étrangères qui s’y sont présentées illégalement.
Cet accord irano-syrien brisera la loi César, qui prévoit des punitions pour les parties tierces faisant du commerce avec Damas.