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Un caporal algérien tué, peu de temps après l'apparition des drones israéliens sur les frontières

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un militaire algérien. ©AFP

On s'y attendait depuis la chute de l'aéroport de Tripoli et l'installation quasi acquise de l'OTAN à al-Watiya et surtout depuis qu'une suspecte fusillade a éclaté sur les frontières algériennes avec le Mali, opposant dans la foulée les habitants de la ville de Tinzaouatine aux forces de l'ordre : les médias algériens font état de la mort d"un militaire algérien", lors d'un accrochage avec des terroristes armés samedi soir à Aïn Defla, dans le centre de l'Algérie. L'info est confirmée ce dimanche par le ministère de la Défense dans un communiqué qui précise qu'une opération est toujours en cours. S'agit-il d'une première opération d'infiltration à laquelle on s'y attendait depuis la chute de l'aéroport de Tripoli et la victoire de l'OTAN par Turquie interposée face à Haftar et ses soutiens? Il y deux jours les médias nord-africains ont confirmé l'apparition d'un drone de reconnaissance 'israélien" en Libye, non loin des frontières tunisiennes. L'appareil, disent toujours ces mêmes médias, a mené aussi une opération plus au sud, plus à l'ouest soit sur les frontières avec l'Algérie et on peut devenir dans quel objectif. 

Concernant l'incident terroriste qui vient de se produire au centre, un communiqué de la Défense algérien souligne: «Lors d'une embuscade opérée dans la zone de Gaadet Lahdjar […]» dans la préfecture d'Ain Defla, «un détachement de l'Armée s'est accroché [...] avec un groupe terroriste armé, ce qui a causé le décès en martyr du caporal contractuel Znanda Mostafa». 

Le texte tient surtout à souligner qu'il s’agit de "terroristes armés actifs en Algérie depuis le début des années 1990" qui malgré la mise en œuvre en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la «décennie noire» (1992-2002) de la guerre civile laquelle a fait quelque 200.000 morts, restent actifs notamment dans le centre-est de l'Algérie, où ils s'en prennent généralement aux forces de sécurité. Or par les temps qui courent, il y a de fortes chances que ces "noyaux" se réactivent. Car pour pouvoir tuer un effectif de l'ANP, il faut être bien armé et entraîné. En 2019, l'armée algérienne avait annoncé avoir procédé à l'arrestation de 25 terroristes et à l'élimination de 15 autres, tandis que 44 se sont rendus et tout ceci, sur fond des agissements sur les frontières avec la Libye et le Mali. La réalité est que cette guerre libo-libyenne contre quoi l'Algérie du président Tebboun veut créer une coalition de tous les pays de la région avec un mot d'ordre diplomatique et non pas militaire; n'est qu'une vaste entreprise de déstabilisation contre les grandes armées africaines, celle de l'Algérie compris.  

Déjà, début février, un militaire avait été tué lors d'un attentat à la voiture piégée, à Timiaouine, dans le sud de l'Algérie, à la frontière avec le Mali et on sait comment les USA, Israël et l'OTAN font tout pour transformer le Sahel à un piège où ensevelir non seulement les Africains mais aussi les Nord-africains.  En mai, l'armée algérienne avait  annoncé avoir tué deux terroristes dans cette même préfecture d'Aïn Defla, et récupéré quantité d'armes, de munitions ainsi que des denrées alimentaires et là encore, on peut ne pas y voir l'empreinte de l'axe US/OTAN/Israël. Le président Tebboun écarte pour l'heure toute implication directe en Libye ou au Mali, voyant à quel jeu les parties occidentales et leurs alliés arabes jouent. Mais les semaines à venir seraient de tous les périls, l'OTAN cherchant désormais à s'offrir toujours par Ankara interposé une autre base sur les frontière avec le Mali. Et qui dit base US/OTAN, dit les appareils d'espionnage, des capacités balistiques, d'attaque et d'opération hybride.  

L'Algérie a été épargnée par des attentats d'ampleur depuis la prise d'otage sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (1.300 kilomètres au sud-est d'Alger), en 2013, revendiquée par le groupe terroriste des «Signataires par le sang» de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, en représailles à l'intervention militaire étrangère au Mali voisin. 40 salariés et 29 assaillants avaient été tués lors de l'assaut mené par l'armée algérienne. Mais les puissances qui ne cessent d'aller de scénario en scénario contre les pays souverains semblent avoir sophistiqué leurs méthodes depuis cette date: sur fond d'un conflit libyen d'où sont curieusement écartés tous les voisins, un théâtre est sur le point d'émerger avec pour objectif de faire enliser l'armée égyptienne, algérienne voie turque.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV