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Le projet Daech bis échoue, Pompeo lance un SOS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des sapeurs US en opérations en Irak ©US ARMY/Archives

Un appel a la mobilisation pour lutter contre Daech signé Pompeo?! Ce que l'ancien chef de la CIA cherche ce n'est certes pas en finir avec Daech qui justifie aux USA et aux alliés le justificatif à prolonger leur présence au Moyen-Orient. En Irak tout comme en Syrie, les USA se sentent désarmés face aux forces anti-US qui les ont acculés dans leurs derniers retranchements... En Irak, les Hachd font systématiquement capoté toute opération US/Daech, et en Syrie, il en va de même pour l'armée syrienne et ses alliés... Un dernier SOS US avant le naufrage? La vérité est que les USA demandent à leurs alliés de payer les frais de ce qu’ils nomment la lutte contre Daech, mais leur but principal est d’utiliser ce budget afin de financer une confrontation avec l'Iran et ses alliés.

L’ancien agent du renseignement militaire américain, Scott Ritter, a révélé dans une note publiée sur le site Web de la chaîne RT que les tentatives du secrétaire d'État pour forcer les alliés à financer la lutte contre Daech visaient en fait à construire un front contre l'Iran. Il a affirmé que Mike Pompeo a fait pression sur les alliés pour augmenter le financement de la lutte contre Daech, alors que l'objectif principal de Washington n’est autre que de construire un front contre l'Iran.

« Bien que le président Trump ait précédemment affirmé et déclaré que Daech est détruit à 100%, Washington cherche tout de même un financement international pour poursuivre la lutte contre Daech, mais l'Iran constitue l’objectif principal de ce plan », écrit Ritter dans son analyse.

Il précise :  

« Pompeo a appelé la communauté internationale à surmonter les contraintes économiques imposées par la crise économique mondiale et à fournir plus de 700 millions de dollars afin lutter contre les menaces de Daech en Irak et en Syrie ».

 Lors d'une réunion des ministres de la soi-disant coalition contre Daech jeudi, le secrétaire d’État américain a prétendu : « Notre lutte contre Daech se poursuit et se poursuivra dans un proche avenir. Il n'est pas temps de se reposer. Il nous faut continuer d’éradiquer les cellules souterraines de Daech et d’œuvrer pour stabiliser la région et reprendre de nombreuses régions en Irak et en Syrie des mains d’éléments de ce groupe. »

Lire aussi : Un mois d’opération USA/Daech contre la Résistance: le perdant ?

En allusion aux déclarations contradictoires des autorités américaines, d'un tweet de Trump annonçant en 2018 la fin de Daech en Syrie, passant par des informations sur le meurtre par Daech de quelques soldats US sur le territoire syrien, aux toutes récentes déclarations de Pompeo sur le budget de la lutte anti-Daech, Ritter poursuit :

« En dépit de telles preuves claires [de la survie des résidus de Daech], Trump a néanmoins déclaré lors d'une conversation téléphonique avec son homologue turc en octobre 2019 qu'il avait ordonné à toutes les troupes américaines restantes en Syrie de se retirer de ce pays . La confusion autour de cette décision a plus ou moins eu pour effet la dissolution de la coalition anti-Daech. Peu de temps après l’ordre de Trump sur la sortie des troupes américaines de Syrie, Trump leur a quand-même confié de nouvelles missions en Syrie, à savoir protéger les champs de pétrole, la lutte contre le gouvernement du président syrien Bachar Assad et empêcher l'Iran d'entrer dans la région. Depuis, les États-Unis ont eu des affrontements sporadiques en Syrie et en Irak avec les combattants pro-iraniens, tout cela faisait partie d'une plus grande guerre par procuration contre l'Iran. Au début de 2020, le plan de la lutte contre Daech a progressivement été laissé de côté et les forces américaines se sont préparées pour un conflit potentiel avec l'Iran ».

L’ancien agent de Renseignement de l’armée américaine signale que la pandémie mondiale de coronavirus aurait réduit le soutien possible à un conflit plus large entre l'Iran et les États-Unis, et que les pays du monde entier luttaient contre la maladie et les conséquences sociales et économiques dues aux réglementations du confinement. Dans une telle situation, la demande de Pompeo aux alliés d'obtenir un budget pour contrer Daech doit faire l’objet d’une évaluation. Étant donné que les pays du monde ne soutiennent pas les États-Unis dans la guerre contre l'Iran, l'administration Trump n'a d'autre choix que de convoquer des fantômes de Daech pour obtenir un soutien international à la présence américaine en Asie de l’Ouest. De tout cela, Ritter conclut qu’une telle politique est vouée à l'échec, car les États-Unis ne seront pas en mesure de former une coalition anti-Daech. Même si une telle coalition est formée, les réalités géographiques de la Syrie et de l'Irak rendront complètement impossible la survie d’une telle coalition dans le temps.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV