Le rédacteur en chef du journal Raï al-Youm, faisant référence à l'échec de l'opération israélienne d'assassinat d’un membre du Hezbollah dans la région frontalière syro-libanaise, a déclaré qu'une telle opération ne resterait pas sans réponse.
Les médias syriens et libanais ont rapporté mercredi qu'un drone avait ciblé une voiture près de la frontière libano-syrienne, et certaines sources non officielles ont affirmé que l'attaque avait été perpétrée par le régime israélien et que la voiture appartenait au Hezbollah libanais.
Faisant allusion à l’incident, Abdel Bari Atwan a écrit dans un article publié ce jeudi sur le site du journal Raï al-Youm que la tentative du régime israélien d'assassiner "quatre combattants du Hezbollah" signifiait que malgré le fait qu’Israël était en proie à la crise de la propagation du coronavirus, c’est le Hezbollah et l'axe de Résistance qui représente le "plus grand danger existentiel" pour le régime israélien.
"Le plan d'Israël contre le Hezbollah a échoué, non pas parce que les commandants du Hezbollah à bord de la voiture ciblée par le drone étaient prudents, mais parce que des tentatives d’assassinats similaires d’Israël échouent souvent ces derniers temps en dépit de l’augmentation leur nombre", a indiqué l’éditorialiste.
Atwan a apprécié la stratégie du Hezbollah et la réaction du gouvernement libanais après cet événement. Le mouvement de la Résistance a évité de fournir des informations sur la tentative avortée d’Israël ou sur l'identité des commandants. Le gouvernement a par contre porté officiellement plainte contre le régime israélien auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour violation de son espace aérien et tentative d’assassinat sur son sol.
Le régime israélien vivait le chaos à l’intérieur, selon Atwan, en raison de la crise politique due au manque de majorité pour la formation d'un nouveau gouvernement après trois élections législatives en moins d’un an. Il a noté que la principale préoccupation de ce régime restait cependant les fronts nord et nord-est des territoires occupés, aux frontières avec le Liban et la Syrie.
"Malgré plus de 300 attaques aux missiles d’Israël au cours des six dernières années, le régime israélien n'a pas réussi à affaiblir le Hezbollah et les forces iraniennes sur le sol syrien, ces attaques les ont renforcés", a-t-il écrit.
Atwan a estimé enfin que le Hezbollah ne pardonnerait jamais cette agression israélienne qui visait quatre commandants du mouvement ajoutant que la vengeance serait inévitable.