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Arabie saoudite: une protection américaine ne se sert à rien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée se lève à la suite d'un incendie dans les installations d'Aramco à Abqaiq, dans l'est de l'Arabie saoudite, le 14 septembre 2019. ©Reuters

« L’Arabie saoudite a perdu en 30 minutes une guerre pour laquelle elle s’était préparée pendant 50 ans. Le pays a vu, rien qu’en quelques minutes, ses productions pétrolières réduire de moitié », mentionne le groupe financier américain Bloomberg.

« Les Saoudiens ont perdu 50% de leur production nationale de pétrole sans que les États-Unis soient immédiatement capables ou disposés à les aider », peut-on lire dans un article, rédigé par Marc Champion et Zainab Fattah et publié le 17 septembre par Bloomberg.

Pierre Noel, chargé de recherche en sécurité économique et énergétique à l'Institut international des études de sécurité, à Londres, a déclaré à Bloomberg que l’Iran était trop puissant pour être envahi par les États-Unis même s’il existait un appétit de la part des électeurs américains pour une nouvelle guerre dans le golfe Persique. « L’Iran a déjà démontré sa capacité à riposter si l’État américain décidait de l’attaquer », ajoute Pierre Noel.

Dans ce droit fil, le quotidien américain The Washington Post a fait paraître, le 17 septembre, un article dont l’auteur Adam Taylor a réaffirmé que des milliards de dollars, dépensés en armes américaines, n’avaient pas protégé les sites pétroliers les plus sensibles d’Arabie saoudite contre une attaque meurtrière.

« L’Arabie saoudite est depuis des années un important client d’armes de fabrication américaine. Ce lien s’est développé après la prise de fonction du président Trump, le dirigeant américain poussant Riyad, riche en pétrole, à acheter davantage d’armes, et l’Arabie saoudite promettant un achat de 110 milliards de dollars d’armes américaines, quelques mois seulement après son investiture. Ce week-end, quand une attaque dévastatrice visant les installations pétrolières saoudiennes a paralysé le royaume, certains observateurs se sont demandé quelle protection avait achetée Riyad aux États-Unis. Les experts affirment que, malgré le matériel militaire coûteux acheté par l'Arabie saoudite, l'attaque de samedi constituait une opération exceptionnellement bien planifiée qui aurait été difficile à détecter et à neutraliser par les pays les mieux équipés et les plus expérimentés », indique l’article du Washington Post.

Samedi 14 septembre, l’unité de drone de l’armée yéménite et des Comités populaires a pris pour cible deux sites importants des installations pétrolières d’Aramco. L’attaque a fait réduire de moitié les productions pétrolières saoudiennes, soit cinq millions de barils par jour.

Selon certaines sources, l’Arabie saoudite aurait sollicité une aide irakienne pour subvenir à ses besoins en matière de brut.

Le Washington Post a rapporté, jeudi 19 septembre, que l’Arabie saoudite avait demandé à la société nationale irakienne de commercialisation du pétrole (SOMO), jusqu’à 20 millions de barils de brut pour alimenter les raffineries saoudiennes, citant deux sources concordantes.

Aramco a refusé de commenter. Le directeur adjoint des ventes de brut de SOMO, Ali Nazar Shatar, a déclaré qu’il n’y avait pas de contrat entre SOMO et Aramco.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV