TV

La raison de l’opération des drones israéliens à Beyrouth ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les enquêteurs du renseignement militaire inspectent l’endroit où deux drones israéliens se sont écrasés dans la banlieue sud de Beyrouth, le 25 août 2019. ©AFP

Le premier des deux drones tombés dimanche dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, contenait plus de cinq kilogrammes d’explosifs, a affirmé mardi le Hezbollah libanais, qui estime que ce quartier du sud de Beyrouth était la « cible d’une attaque » israélienne.

Après que les experts du Hezbollah ont démantelé le premier des deux drones qui s’est écrasé dans la banlieue sud de la capitale, il a été découvert qu’il contenait un engin explosif de type C4 pesant 5,5 kilogrammes, d’après un communiqué du Hezbollah.

« Nous confirmons que le but de ce premier drone n’était pas la reconnaissance, mais la réalisation d’un attentat à la bombe » a ajouté le communiqué.

« L’objectif de ce drone n’était donc pas de surveiller, mais d’exploser, comme l’a fait le second appareil », estime le Hezbollah qui conclut que la banlieue sud a donc été la cible dans la nuit de samedi à dimanche « d’attaques de drones piégés ».

Dimanche avant l’aube, le premier drone s’était écrasé au-dessus du secteur de Mouawad, dans le quartier Madi, situé dans la banlieue sud de Beyrouth. Le second appareil avait explosé en vol, provoquant des dégâts dans un centre de presse du Hezbollah proche des lieux et blessant légèrement trois personnes.

Par ailleurs, le journal An-Nahar, proche du courant Futur de Saad Hariri, a révélé qu’Israël a voulu assassiner un haut responsable du Hezbollah dans le sud de Beyrouth.

À ce propos, l’agence de presse iranienne Tasnim a interview Sadeq al-Nablossi, professeur à l’Université de Beyrouth, qui a évoqué plusieurs scénarios pour l’opération avortée des drones israéliens dans la banlieue sud de la capitale libanaise, évoquant le fait que le régime israélien se sent encerclé de toutes parts par la Résistance.

1. Depuis 2006, le Hezbollah a renforcé sa puissance de dissuasion face à l’armée israélienne. L’objectif de l’opération de ces drones à Beyrouth serait donc d’essayer de changer la situation en faveur d’Israël, ne serait-ce que d’une matière passagère.

2. L’opération des drones israéliens serait une réponse de Tel-Aviv aux récentes déclarations du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, qui avait dit que toutes les forces de l’axe de la Résistance soutiendraient Téhéran en cas d’offensive américano-israélienne contre l’Iran. M. Nasrallah avait souligné que dans une telle situation, Israël subirait le premier coup de la part de la Résistance. Par le biais de l’opération des drones à Beyrouth, Israël voulait donc montrer qu’il était prêt pour l’escalade des tensions.

3. Israël rejette les conditions de l’axe de la Résistance et veut exprimer sa colère quant au renforcement des capacités militaires du Hezbollah libanais. L’opération des drones israéliens à Beyrouth serait donc un signal d’avertissement envoyé par Tel-Aviv au Hezbollah.

4. Le régime israélien est en train de se préparer pour une confrontation directe non seulement avec le Hezbollah mais avec l’ensemble des forces de la Résistance en Iran, en Irak, en Syrie, au Liban et en Palestine.

5. À l’approche des élections législatives israéliennes, Benyamin Netanyahu veut suggérer aux électeurs qu’il n’a nullement l’intention de reculer devant la puissance grandissante du Hezbollah libanais.

Interrogé sur la possibilité d’une confrontation entre le Liban et Israël, Sadeq al-Nablossi a évoqué les propos de Seyyed Hassan Nasrallah, qui avait déclaré que la riposte du Hezbollah ne viendrait pas du Golan ou des fermes de Chebaa occupées, mais directement du territoire libanais.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV