Les sanctions radicales imposées par le président américain Donald Trump au Venezuela sont un acte d’« ingérence grossière» et violent les normes des relations internationales, a annoncé Pékin.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a condamné, mercredi 7 août, le gel des avoirs du gouvernement vénézuélien, affirmant que les sanctions ne feraient qu'accroître « le risque de dérapage de la situation ».
« La Chine exhorte les États-Unis à faire face à l'essence de la question vénézuélienne, à revenir sur la bonne voie du respect du droit international et à soutenir le processus de dialogue entre le gouvernement vénézuélien et l'opposition », a-t-elle déclaré. « Les États-Unis devraient laisser le peuple vénézuélien décider de son avenir et mettre immédiatement un terme au comportement d'intimidation consistant à réprimer de manière aveugle les autres pays ».
Mardi, Trump a bloqué tous les biens du gouvernement vénézuélien aux États-Unis, limitant ainsi l'accès du président Nicolas Maduro à des ressources financières.
Hua Chunying a déclaré que malgré les sanctions, la Chine continuera de coopérer avec le Venezuela et ce, dans l'intérêt des populations des deux pays.
« Nous conseillons aux États-Unis de tirer les leçons de l'histoire et de cesser immédiatement de semer la discorde », a-t-elle indiqué.
Les réprimandes de la Chine font suite aux sanctions imposées par un décret signé par Trump et aux commentaires du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche John Bolton qui a mis en garde la Chine et la Russie contre tout échange commercial avec le Venezuela.
« Nous tenons à dire à la Russie et à la Chine que votre soutien au régime de Maduro est intolérable », a déclaré John Bolton lors d'un discours prononcé au Pérou.
« Nous disons à la Russie et en particulier à ceux qui contrôlent ses finances, de ne pas faire un mauvais pari. »
En représailles aux nouvelles sanctions, Maduro a ordonné au représentant de son gouvernement de ne pas participer aux pourparlers prévus à la Barbade avec l'opposition, « en raison de l'agression grave et brutale » de l'administration Trump, selon un communiqué du gouvernement publié mercredi.