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Le torchon recommence à brûler entre Tel-Aviv et Amman

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi de Jordanie Abdallah II et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à Washington. ©AFP

Alors que le gendre du président américain vient tout juste de quitter, la semaine dernière, la Jordanie, une information a été diffusée selon laquelle le mausolée du prophète Haroun (que le salut de Dieu soit sur lui) a été fermé en raison de la présence d’Israéliens sur son esplanade.

Le ministre jordanien des Legs pieux, Abdel Nasser Abou al-Fadhl, a ordonné jeudi dernier la fermeture du mausolée du prophète Haroun (que le salut de Dieu soit sur lui) dans la ville de Wadi Moussa dans le sud de la Jordanie en raison de la présence de touristes israéliens qui y pratiquaient le culte talmudique.

Cette information a été diffusée après que Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain, Donald Trump, a quitté la Jordanie où il a tenté de trouver des soutiens pour le Deal du siècle.

Réagissant à cette information, des centaines d’habitants de Wadi Moussa ainsi que d’autres citoyens jordaniens ont reproché aux responsables d’avoir autorisé les touristes israéliens à entrer dans ce lieu.

« La fermeture du mausolée du prophète Haroun (que le salut de Dieu soit sur lui) intervient simultanément à la visite controversée de Kushner. Des informations ont été également diffusées sur la détérioration des relations de la Jordanie avec Israël », a écrit le quotidien extrarégional Al-Qods al-Arabi.  

Le roi Abdallah II a personnellement dit que la mise en application du Deal du siècle est reportée jusqu’à nouvel ordre, et ce en raison de l’incapacité de Tel-Aviv à former un gouvernement après la récente élection.

Certaines personnalités jordaniennes, dont l’ancien ministre Mohamed al-Halaqiya, voient dans la visite de Kushner une tentative de l’administration américaine d’aider le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à remporter la victoire lors des élections à venir.

De l’avis des milieux politiques jordaniens, Kushner aide Netanyahu à non seulement remporter ces élections, mais également à former un cabinet. C’est pourquoi il tente de préparer un nouveau Camp David sous la supervision de Trump et des dirigeants de la région.

Lors de sa rencontre, le roi de Jordanie s’est opposé aux termes de cette transaction politique et mis l’accent sur son attachement à la solution à deux États.

Citant une source digne de foi, Al-Qods al-Arabi a écrit : « La Jordanie ne se rendra pas au Camp David pour prendre seulement des photos comme ce qui est arrivé lors du Forum économique de Manama, à Bahreïn, le 25 juin. Mais si l’objectif de cette réunion est de dialoguer avec Trump et son équipe, dans ce cas c’est autre chose. »

Selon ce rapport, le roi de Jordanie a récemment rejeté la demande de Netanyahu de le rencontrer en disant qu’il n’acceptait à ce stade aucun contact, ce qui a mis le Premier ministre israélien dans une colère noire.

Al-Qods al-Arabi a également décrit la situation entre Israël et les Jordaniens comme extrêmement difficile, ajoutant que les Jordaniens considéraient le voyage de Kushner et ses propositions comme une tragédie pour le gouvernement jordanien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV