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Pétrole : Poutine admet des divergences avec l’Arabie saoudite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre saoudien de l’Énergie, Khalid al-Falih, et son homologue russe, Alexander Novak, lors d’une conférence de presse à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 février 2018. ©Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a fait état, ce jeudi 6 juin, de divergences entre Moscou et l’OPEP sur le juste prix du pétrole, ajoutant toutefois que la Russie prendrait une décision commune sur la production avec ses partenaires de l’OPEP lors d’une réunion politique au cours des prochaines semaines.

S’exprimant devant la presse étrangère à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a dit que la Russie et ses partenaires devaient prendre en compte plusieurs facteurs, y compris la hausse de la demande pendant les mois d’été et la baisse des exportations de pays producteurs comme l’Iran et le Venezuela ainsi que les problèmes en Libye et au Nigeria.

Il a promis toutefois de poursuivre la coopération avec l’OPEP malgré les divergences entre Moscou et l’Arabie saoudite sur les prix.

Lire aussi : La Russie pourrait se retirer du pacte de l’OPEP

Les remarques de Poutine laissent augurer de discussions tendues entre la Russie et l’Arabie saoudite. Dans ce contexte, le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a discuté de la situation du marché mondial avec son homologue russe, Alexander Novak, lors d’une conférence économique à Saint-Pétersbourg.  

En ce qui concerne les divergences de vues entre Moscou et Riyad sur le prix du pétrole, le président russe a dit : « C’est naturel, regardez le prix du baril que l’Arabie saoudite utilise pour calculer son budget. C’est nettement plus élevé que pour nous », a-t-il ajouté en notant que le budget russe était fondé sur l’hypothèse d’un baril à 40 dollars.

Selon un calcul du Fonds monétaire international, l’Arabie saoudite a besoin d’un baril à 80 ou 85 dollars pour équilibrer son budget cette année.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et les grands producteurs de pétrole non membres de l’OPEP, dont la Russie, doivent se réunir à Vienne fin juin ou début juillet pour décider de prolonger ou non leur accord d’encadrement de la production entré en vigueur le 1er janvier pour une durée de six mois.

Ils ont convenu de réduire leur production cumulée de l’alliance dite OPEP+ (l’ensemble des pays exportateurs du pétrole membres de l’OPEP et autres) de 1,2 million de barils par jour, soit plus de 1 % de la production mondiale, du 1er janvier à la fin juin, afin de soutenir les cours et d’équilibrer le marché mondial du brut.

La Russie a rejoint les efforts de l’OPEP en 2016 et leur coopération a permis de faire remonter les prix du brut et de réduire les stocks mondiaux.

Poutine a déclaré qu’un prix de 60 à 65 dollars par baril convenait à Moscou et que la décision de l’OPEP et de ses alliés exportateurs de pétrole devrait également prendre en compte la baisse de la production en Iran et au Venezuela et les problèmes en Libye et au Nigeria.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV