L’envoyé spécial des États-Unis en Syrie a récemment dit aux FDS que des troupes turques devraient être stationnées dans la région orientale de l’Euphrate afin de « surveiller la future zone tampon ».
Le site d’information Bas News a annoncé que Mazlum Abdi, commandant en chef des militants kurdes connus sous le nom des « Forces démocratiques syriennes », avait reçu mercredi une proposition de l’envoyé spécial de Washington en Syrie, James Jeffrey.
En effet, cet envoyé spécial aurait rencontré Abdi dans le nord de la Syrie il y a deux semaines et lui aurait suggéré que les FDS laissent quelques soldats turcs entrer dans la zone située à l’est de l’Euphrate.
Jeffrey aurait alors expliqué que cette action permettrait d’assurer la sécurité dans la zone tampon qui doit être mise en place prochainement.
Abdi aurait tout d’abord refusé la proposition avant de souligner qu’elle pourrait être envisageable le jour où l’armée turque se retirera de la ville syrienne d’Afrin, que les forces turques et leurs alliés contrôlent depuis mars 2018.
Après sa visite de deux jours en Syrie, l’envoyé spécial serait parti pour Ankara.
Sur le même sujet, le porte-parole de l’organisme appelé « Conseil des tribus de la Syrie » a déclaré le dimanche dernier : « De longues et âpres négociations ont eu lieu entre la Turquie et les États-Unis et ont abouti à la conclusion d’un important accord préconisant que les forces armées des YPD s’éloignent de 32 km à peu près de la frontière turque. »
Les YPG, branche syrienne du PKK, sont considérées comme une organisation terroriste par Ankara.
Le département d’État américain a récemment déclaré que si la zone de sécurité en question était créée, les YPG seraient éloignés des frontières de la Syrie et de la Turquie, en raison, selon lui, de la nature même de cette zone et des conditions préalables à sa mise en place. Il aurait également prétendu que « de cette façon, nous aurons éloigné les armes lourdes des frontières ».
Selon les experts, ces actions et déclarations du gouvernement américain présagent que Washington a laissé tomber les Kurdes au profit d’Ankara.