Les premiers raids aux drones contre Hmeimim où se situe la base aérienne russe ont repris. Une première attaque d'envergure des terroristes appuyés par la Turquie et l'OTAN lancée contre les positions russo-syriennes à Lattaquié, a été repoussée par l'armée syrienne. Cette dernière a abattu ce vendredi 15 mars dans l’après-midi un drone ennemi survolant ses positions dans la banlieue nord du gouvernorat de Lattaquié.
« Après avoir détecté un drone appartenant aux terroristes qui survolait les montagnes de Jabal al-Akrad, les militaires syriens qui étaient positionnés au bon endroit, l’ont abattu », a-t-on appris d’une source militaire déployée dans le gouvernorat de Lattaquié.
Selon cette source, le drone se dirigeait vers les positions de l’armée depuis le village de Kabani, dont se sont emparés les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham.
Selon le rapport, le drone en question était même sur le point de bombarder les positions de l’armée au sud de Kabani. « Les forces du Tigre » de l’armée syrienne ont mis en ligne ce vendredi une nouvelle vidéo montrant l’un de leurs éléments qui opérait dans une forteresse appartenant au Front de libération nationale (FLN) soutenu par la Turquie.
Selon l’aile officielle des médias des « Forces du Tigre », l’un de leurs éléments était en train de tourner un film depuis le bastion du FNL à Ariha, située le long de la route Idlib-Lattaquié.
La vidéo montre que cet intrus lié à l’armée syrienne traversait librement Ariha malgré le renforcement des mesures de sécurité adoptées par le FNL et d'autres groupes terroristes déployés au gouvernorat d'Idlib.
Les terroristes visent la Russie à Tartous ?
Les terroristes ont tiré pour la première fois depuis le début de l’année en cours des missiles à longue portée en direction du gouvernorat de Tartous à l’ouest syrien, province qui abrite la base navale de la Russie.
Selon une source militaire déployée dans le gouvernorat de Tartous, les missiles auraient été tirés depuis la périphérie nord-ouest du gouvernorat de Hama et ils auraient probablement été lancés par les terroristes du FLN ou de Hayat Tahrir al-Cham,
Depuis l’attaque aux missiles, l’armée de l’air syrienne a multiplié ses vols contre le nord-ouest du gouvernorat de Hama. Une source opérant dans la ville d’al-Suqaylabiyah a déclaré que l’armée de l’air syrienne avait identifié les positions des terroristes près des lignes de front de l’armée. « En riposte aux attaques aux missiles des terroristes, l’armée de l’air syrienne va commencer ses frappes contre les repaires des terroristes », a-t-on appris de la même source.
Pour les analystes politiques, cette attaque aux missiles n'aurait pas pu avoir lieu sans le feu vert préalable de la Turquie, prise au dépourvu après de violentes frappes aériennes russes contre un entrepôt militaire à Idlib lequel convoi contenait des drones de combat et des drones kamikazes. Mais plutôt que la Turquie, c'est visiblement l'OTAN qui semble vouloir avertir la Russie. La France, la Grande-Bretagne et les pays de l'OTAN ayant donné leur feu vert au plan de redéploiement de forces américaines, un face-à-face contre la Russie n'est plus à écarter, notent ces analystes.
Vendredi, le ministère russe de la Défense a mis en garde contre un retour des Casques blancs en Syrie et la remise à l'ordre du jour d'une mise en scène chimique à Idlib. Ces informations sont à ajouter à un discours de plus en plus anti-russe, anti-syrien et anti-iranien à Paris et dans les autres capitales occidentales.
