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Conférence de Varsovie : humiliation et aveu de faiblesse pour les dirigeants arabes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le bureau de Benjamin Netanyahu a laissé fuiter une vidéo dans laquelle les ministres des Affaires étrangères saoudien, émirati et bahreïni attaquent vertement l’Iran et défendent Israël lors de la conférence de Varsovie. ©Tasnim

Abdel Bari Atwan critique la position des régimes rétrogrades arabes qui, pour cacher leur faiblesse, leur trahison et leur défaitisme face à l’occupation israélienne des territoires arabes, ont fini à Varsovie de parler de la soi-disant domination iranienne de quatre capitales arabes, pour offrir la ville de Qods à Netanyahu sur un plateau d’argent.

L’éditorialiste du journal Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a écrit : « Les dirigeants des régimes défaitistes du monde arabe, leurs médias et leurs commentateurs, n’ont-ils pas honte de parler de la domination iranienne de quatre capitales arabes en faisant référence à Bagdad, Damas, Sanaa et Beyrouth ? En falsifiant le projet régional de l’Iran, ces dirigeants arabes répètent inlassablement ces accusations anti-iraniennes, sans être conscients que dans l’esprit de leurs propres nations, ils se condamnent eux-mêmes au lieu de faire condamner les Iraniens. Même si l’on s’imaginait que l’Iran contrôlait réellement plusieurs pays arabes, ce serait plutôt le résultat de la corruption au sein d’un monde arabe qui manque cruellement d’un véritable projet régional, et qui gaspille des centaines milliards de dollars pour acheter des armements qui ne sont utilisés que contre les peuples arabes. »

Abdel Bari Atwan, éditorialiste de Rai al-Youm

Selon l’auteur, les régimes qui considèrent l’Iran — et non Israël — comme la plus grande menace qui puisse exister contre le monde arabe, sont « ceux-là mêmes qui collaborent avec le projet destructeur des États-Unis contre l’Irak, le Yémen, la Syrie et la Libye ».

Atwan compare la pratique des régimes rétrogrades arabes avec la position de la République islamique d’Iran : « Alors que les dirigeants saoudiens et leurs alliés se soumettent aux États-Unis et œuvrent pour anéantir la Résistance palestinienne sous prétexte du plan de paix proposé par Washington, l’Iran offre son soutien à tous les combattants de la Résistance au sein du monde arabe, que ce soit au Liban, en Irak, au Yémen, au Liban ou en Palestine. »

Atwan a souligné ensuite l’échec de la conférence anti-iranienne de Varsovie, organisée par les États-Unis et leurs alliés arabes et israéliens : « Cette conférence, boycottée par l’Union européenne, la Russie, la Chine, l’Inde et de nombreux autres pays, a fini par publier une déclaration insignifiante et les ministres arabes des Affaires étrangères qui y ont participé ont dû fuir les journalistes pour cacher leur honte. »

D’après l’éditorialiste de Rai al-Youm, les dirigeants arabes qui se plaignent de la soi-disant domination iranienne sur le monde arabe, s’abaissent honteusement devant le Premier ministre du régime israélien, Benyamin Netanyahu, pour qu’il les protège face à la « menace iranienne ».

Abdel Bari Atwan a écrit : « À Varsovie, ces dirigeants arabes ont vendu la ville de Qods et la mosquée al-Aqsa tout comme Mohammed XII de Grenade, qui a vendu son royaume à Ferdinand d’Aragon en 1492. Mais si Mohammed XII le Petit offrait Grenade à Ferdinand en pleurant, les dirigeants arabes ont donné Qods à Netanyahu dans un mélange de joie et d’humiliation. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV