En Syrie, les fonctionnaires US débarrasseront en principe le plancher demain et leurs troupes militaires d’ici 100 jours. Faut-il y croire à cette nouvelle annonce de la Maison Blanche ?
La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders a en effet déclaré, aujourd'hui, mercredi 19 décembre, que les États-Unis avaient entamé le retrait de leurs troupes du territoire syrien.
« Les victoires sur Daech en Syrie ne signifient pas la fin de la coalition internationale ou de sa campagne. Nous avons commencé à faire rentrer les troupes américaines aux États-Unis alors que nous passons à la phase suivante de cette campagne », a-t-elle déclaré.
Sarah Sanders a pourtant précisé que les États-Unis et leurs alliés seraient toujours prêts à revenir en Syrie pour protéger les intérêts américains.
Selon une source de Reuters, le retrait des troupes américaines serait effectué en l’espace de 60 à 100 jours.
La même source a déclaré à Reuters que tous les fonctionnaires du département d’État américain, qui étaient présents en Syrie, quitteraient ce pays dans les 24 heures à venir.
Plus tôt dans la journée, le quotidien américain The Washington Post s’est référé à un responsable du Pentagone pour annoncer que l'administration Trump « a décidé de retirer les troupes américaines de Syrie ».
Le responsable américain, qui a préféré rester anonyme, a précisé que la décision avait été prise mardi 18 décembre.
« Le retrait pourrait comprendre toutes les forces américaines, à savoir tous les 2 000 membres des forces armées », a-t-il indiqué.
Juste après l’annonce du Washington Post, le président américain Donald Trump a publié un tweet : « Nous avons vaincu Daech en Syrie, ma seule raison d'y rester durant la présidence Trump ».
We have defeated ISIS in Syria, my only reason for being there during the Trump Presidency.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 19, 2018
En réaction à cette décision, l’élu républicain du sénat américain, Lindsey Graham a déclaré que le retrait des troupes américaines du sol syrien « constitue une grande victoire pour l’Iran et Bachar al-Assad ».
« Trump a commis une grande erreur face à la Syrie, tout comme Barack Obama », a-t-il ajouté.
Dans la foulée, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont qualifié le retrait US d’un « coup de poignard dans le dos ».
De son côté, une source proche du gouvernement syrien a déclaré que Damas « salue le retrait des troupes américaines » tout en restant « sceptique » quant à la réelle concrétisation de cette décision par l'Amérique.