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Est de l’Euphrate : les USA cherchent à redorer leur blason face à la Russie et à l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat américain est assis au sommet de son véhicule blindé sur une route près de Manbij, dans le nord de la Syrie. ©AP

« L’escalade des tensions dans l’est de la Syrie est en lien direct avec les tentatives des États-Unis de minimiser les échecs qu’ils ont subis face au front de la Résistance », a-t-on appris d’Al-Binaa.   

Le quotidien libanais Al-Binaa a fait paraître un article rédigé par Wafiq Ibrahim, avec pour titre « Pourquoi les États-Unis se démènent-ils à l’est de l’Euphrate ? »

« Les États-Unis ont jusqu’ici utilisé tous leurs moyens pour s’emparer d’une région qui s’étend depuis le sud jusqu’aux frontières du nord de la Syrie en passant par la rive orientale de l’Euphrate. C’est la raison pour laquelle les Américains ont transformé l’est de l’Euphrate en une caserne abritant des miliciens kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), des membres de tribus arabes, soutenus par l’Arabie saoudite, et des éléments de Daech qui ont regagné les régions proches de Deir ez-Zor et non loin des bases militaires américaines.

Le déploiement de miliciens pro-américains sur la rive orientale de l’Euphrate fait de cette région un point de confrontation, d’une part, avec la Turquie dans le Nord et le Nord-est, et de l’autre avec le gouvernement syrien, la Russie et le Hezbollah, le long de la rive occidentale de l’Euphrate.

La présence et la persistance des miliciens sur la rive orientale de l’Euphrate dépendent directement de la base militaire américaine à al-Tanf, sur la frontière entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie, et du camp de réfugiés de Rukban où vivent des milliers de déplacés et de terroristes, soutenus directement par les États-Unis et les pays arabes du golfe Persique », indique l’article.

Et d’ajouter : « Le fait que les Américains tentent de s’emparer et de contrôler la rive orientale de l’Euphrate et qu’ils empêchent la réunion des territoires situées des deux côtés de l’Euphrate contredit ouvertement la souveraineté du gouvernement syrien sur le territoire de ce pays et barre la route à une solution politique en Syrie. »

Wafiq Ibrahim a souligné que les États-Unis cherchaient à bloquer le processus politique en Syrie, à entraver la reconstruction de la Syrie et à empêcher le retour de réfugiés. « C’est pourquoi Washington attend impatiemment la formation d’un comité constitutionnel ayant un grand nombre de membres pro-américains pour ainsi organiser des élections à même de déterminer le sort de la Syrie », a-t-il précisé.

« C’est là où leur jeu commence ! Les Américains ont mis la main sur la rive orientale de l’Euphrate pour confisquer un nombre considérable de votes des Kurdes et des tribus de cette région. De plus, les Américains s’opposent vivement au retour de réfugiés syriens, dont le nombre atteint les cinq millions en Turquie, en Jordanie et au Liban, parce qu’ils ne veulent pas du tout voir cinq millions de votes en faveur du gouvernement actuel de la Syrie. Autrement dit, les Américains veulent empêcher le retour des réfugiés syriens même si cela leur coûte une autre guerre. »

Selon le quotidien libanais, « les États-Unis, qui voient leur position géopolitique en danger, s’efforcent d’empêcher, d’une manière ou d’une autre, le déclin de leur hégémonie au Moyen-Orient face à deux grandes puissances que sont l’Iran et la Russie ».

L’auteur de l’article croit que le gouvernement syrien, ayant accumulé des victoires pendant les sept dernières années, est la seule partie qui puisse faire capoter le projet américain pour l’est de l’Euphrate.

« Pour une Syrie qui a finalement réussi à éradiquer le terrorisme, soutenu par au moins 70 pays, la mission de neutraliser le complot US à l’est de l’Euphrate ne semble ni impossible ni trop compliquée », a-t-il conclu.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV