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Annulation de la conférence de presse de MBS en Tunisie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Tunisiens scandent des slogans et tiennent des banderoles, lors d'une manifestation contre la visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le 27 novembre 2018 à Tunis, en Tunisie. ©Reuters

Alors que le peuple tunisien conteste la visite du prince héritier dans leur pays, le président Béji Caïd Essebsi a annulé sa conférence de presse conjointe avec Ben Salmane, visite qui aurait risqué de le mettre dans l'embarras. Le président tunisien a annulé la conférence de presse de Mohammed ben Salmane et n’a invité que des photographes à couvrir sa visite. Selon certaines informations, Ben Salmane n'aurait même pas quitté les locaux de l'aéroport bien que le président tunisien soit venu l'accueillir à sa descente d'avion. Bref, une visite extrêmement courte, presque en catimini. 

L’assassinat de Khashoggi, journaliste dissident saoudien, le 2 octobre au consulat de Riyad à Istanbul, a ébranlé les relations entre l’Arabie saoudite et l’Occident et terni l’image du prince héritier Mohammed ben Salmane sur la scène internationale. Après de nombreuses explications contradictoires, Riyad a déclaré le mois dernier que Khashoggi avait été tué et son corps démembré lorsque les négociations pour le persuader de retourner en Arabie saoudite avaient échoué.

Pour autant, Mohammed ben Salmane a entamé sa première tournée à l’étranger depuis l'affaire Khashoggi.

Dans les capitales de Manama, Le Caire et Alger, des manifestations contre la visite de Mohammed ben Salmane ont eu lieu. Des centaines de Tunisiens ont également rejoint le mouvement et ont protesté le mardi 27 novembre contre la venue de MBS en Tunisie, le qualifiant de "meurtrier".

Les manifestants ont défilé le long de l’avenue centrale Habib-Bourguiba à Tunis, où se sont déroulées les manifestations qui ont renversé le président autocratique Zine El Abidine Ben Ali en 2011. Ils ont scandé "le meurtrier n’est pas le bienvenu en Tunisie" et "la honte des dirigeants tunisiens" d’avoir reçu le prince héritier.

Ils ont brandi les drapeaux palestiniens, yéménites et syriens et ont brûlé des affiches de ben Salmane. Ils ont accusé l’Arabie saoudite d’être à l’origine de la création de Daech et réclamé la fin du massacre des civils yéménites et les crimes de guerre commis à leur égard par Riyad. En signe de soutien à la Résistance palestinienne, ils ont dénoncé toute normalisation des relations avec le régime d’Israël.

Pour leur part, le Syndicat des journalistes tunisiens a déployé une banderole géante dans la cour de son siège, visible par le public, pour exprimer son rejet de la visite du prince-héritier saoudien en Tunisie. Sur la banderole, on peut deviner MBS de dos avec une scie à chaîne, celle-là même qui aurait servi à démembrer Khashoggi. On peut lire aussi : "Non à la pollution de la révolution tunisienne".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV