La Turquie n'a pas encore rempli sa part du contrat en ce qui concerne l’accord de Sotchi, signé entre Ankara et Moscou, à Sotchi.
"L'accord sur la mise en place d’une zone démilitarisée à Idlib, (nord-ouest syrien) signé entre les parties turque et russe à Sotchi, n’a pas encore été appliqué par la Turquie. Cependant, la Russie remercie ses partenaires turcs pour le travail accompli", a déclaré le président russe Vladimir Poutine, jeudi 18 octobre, lors d’une séance plénière au club de discussion Valda.
« Non, ils ne l'ont pas encore mis en œuvre, mais ils y travaillent", a-t-il répondu à la question de savoir si la Turquie a rempli sa part du contrat.
« On voit qu'ils travaillent. Les choses ne sont pas faciles, au contraire, tout est difficile », a ajouté le président russe.
« Mais ils accomplissent leurs obligations et cette zone démilitarisée, que nous avons convenue de créer, la zone de désescalade de 15 à 20 km de profondeur d'Idlib, est en cours de création », a réaffirmé le président russe, tout en précisant que tous les terroristes n'ont pas été encore retirés de cette zone.
« Les partenaires turcs font de leur mieux pour respecter leurs engagements », a déclaré M. Poutine, ajoutant que les Turcs avaient même lancé un hôpital militaire dans cette région.
La Russie et la Turquie pourraient connaître un regain de tensions dans leurs relations puisque rien ne garantit la mise en application de l'accord signé entre Moscou et Ankara sur la stabilité d’Idlib.
Malgré le calme relatif qui règne dans la quatrième zone de désescalade, toujours sous le contrôle des groupes terroristes, le régime de cessez-le-feu y est régulièrement violé, d’autant plus que la partie la plus importante de l' accord russo-turc reste non réalisée, les groupes armés n’ont pas tous quitté la zone démilitarisée d’Idlib. En réaction au refus du Front al-Nosra de quitter la zone de désescalade à Idlib, les responsables syriens ont lancé un avertissement en menaçant de lancer une agression militaire contre Idlib. Ils ont également demandé à la Russie de prendre une décision ultime sur Idlib.
Un mois après la signature d’un accord entre la Russie et la Turquie sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade à Idlib, le 17 septembre, cette région est menacée par le déclenchement d’une nouvelle série d’agressions militaires. Bien que le retrait d’armes lourdes de la zone démilitarisée à Idlib ait été annoncé la semaine dernière, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que le régime de cessez-le-feu était régulièrement violé.