La Russie et la Turquie ont fait savoir aux Nations unies qu’elles accordaient plus de temps à la mise en œuvre de l’accord de désescalade dans la province syrienne d’Idlib, a déclaré jeudi le coordinateur de l’ONU pour les questions humanitaires en Syrie.
Le coordinateur de l’ONU pour les questions humanitaires en Syrie, Jan Egeland, a annoncé ce jeudi 18 octobre que la Russie et la Turquie avaient envisagé d’accorder plus de temps à l’accord sur Idlib, a rapporté Fars News.
Le diplomate, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion sur la Syrie à Genève, a ajouté que des responsables russes lui avaient dit que le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad avait abrogé une loi controversée sur l’expropriation des maisons, des terres et des propriétés des Syriens réfugiés à l’étranger.
« Désormais tout recours à cette loi serait une erreur », a affirmé Egeland.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé le lundi 17 septembre un accord avec Recep Tayyip Erdogan pour la création, avant le 15 octobre, d’une « zone démilitarisée » de 15 à 20 kilomètres de large sous le contrôle de leurs deux pays dans la région d’Idlib, le dernier bastion terroriste de Syrie.
Selon cet accord, une zone tampon sera créée dans la zone de désescalade à Idlib. Les groupes terroristes, dont Tahrir al-Cham (ancien Front al-Nosra), devaient se retirer avec leurs armes lourdes de cette zone avant le 10 octobre.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), proche des opposants syriens, a révélé le 8 octobre que jusque-là il n’existait aucun signe visible de la volonté des groupes terroristes de quitter la zone démilitarisée et que ces derniers étaient en train d’aménager des repaires souterrains dans la zone tampon du nord et du nord-est de Lattaquié pour y cacher leurs armes lourdes.
La date butoir du 15 octobre, qui aurait dû voir les terroristes pro-Ankara et pro-USA (al-Nosra ou al-Qaïda, ce qui revient au même) se retirer de la province Idlib, est expirée.
