Le sénateur américain Lindsey Graham a mis en garde ce jeudi 12 juillet le régime israélien contre tout accord avec la Russie au sujet de l’avenir de la Syrie.
Selon le quotidien israélien Haaretz, il est probable que lors de sa rencontre avec le président russe, Benyamin Netanyahu lui propose qu’en échange du départ des forces iraniennes de Syrie, les sanctions américaines contre Moscou soient levées.
Ce mercredi 11 juillet, le Premier ministre israélien s’est rendu à Moscou et y a rencontré Vladimir Poutine. Il avait auparavant souligné qu’il discuterait de la nécessité du retrait des forces iraniennes de Syrie avec le président russe.
Dans un tweet posté ce jeudi 12 juillet, Lindsey Graham, ex-candidat à la présidentielle américaine, a déclaré à « ses amis israéliens » qu’ils n’avaient aucune confiance en la Russie pour contrôler l’Iran ou un quelconque pays en Syrie.
« À nos amis en Israël, soyez très prudents en concluant avec la Russie des accords au sujet de la Syrie qui affecteraient les intérêts américains », a-t-il ajouté dans son tweet.
Ce sénateur américain a également souligné que les États-Unis devraient maintenir leur présence en Syrie pour s’assurer que Daech ne reviendra pas et également pour contrer l’influence de la Russie et de l’Iran.
Un retrait des troupes américaines de Syrie serait « un désastre majeur pour nos alliés kurdes, les intérêts américains et la stabilité régionale », a-t-il précisé.
Le président américain, Donald Trump rencontrera son homologue russe le 16 juillet à Helsinki en Finlande et évoquera probablement l’avenir de la Syrie.
L’ex-ambassadeur du régime israélien aux États-Unis, Dan Shapiro, a de son côté confirmé les déclarations de ce sénateur américain : « Le sénateur Graham a complètement raison. Mais il a oublié que Trump cherche à proposer un accord qui vise le retrait des forces américaines de Syrie, et ce, suite aux promesses non tenues de la Russie sur le retrait des Iraniens. C’est l’Europe qui paiera les pots cassés : les sanctions de l’Ukraine, l’annexion de la Crimée, OTAN et maintenant une Union européenne plus faible. »
Shapiro, qui est actuellement membre invité à l’Institut d’études de sécurité nationale de l’Université de Tel-Aviv, a également souligné que Lindsey Graham devrait plutôt se plaindre auprès de la Maison-Blanche qu’auprès des Israéliens.
Selon un rapport récemment publié, Donald Trump cherche à retirer ses troupes de Syrie.
Le président américain, Donald Trump, rencontrera son homologue russe le 16 juillet à Helsinki en Finlande. Les deux parties évoqueront les dernières évolutions en Syrie, mais lors d’une conférence de presse tenue après le sommet des pays membres de l’OTAN, ce jeudi à Bruxelles, Donald Trump a déclaré qu’il n’attend pas grand-chose de sa rencontre avec Poutine.
Le 29e sommet de l’OTAN a ouvert ses portes ce mercredi 11 juillet à Bruxelles.