Après avoir nettoyé des régions à l’est et à l’ouest de la province de Deraa, l’armée syrienne est enfin entrée ce jeudi dans une partie de la ville de Deraa qui était jusqu’à présent sous contrôle des groupes d’opposition armés, a rapporté Reuters.
La chaîne de télévision Al-Mayadeen a annoncé cet après-midi dans une information urgente la libération complète de la ville de Deraa, dans le sud de la Syrie, par les forces de l’armée et ses alliés.
Selon les témoins oculaires, les véhicules militaires accompagnés par la police militaire russe sont déjà entrés ce matin dans un quartier de ville de Deraa, aux mains des groupes armés depuis des années, pour hisser le drapeau national, signe que l’armée syrienne est sur le point de reconquérir cette zone dans le sud-ouest du pays.
Un mât a été érigé près de la mosquée où l’opposition a commencé ses manifestations en mars 2011 pour hisser le drapeau national. Ces manifestations sont largement considérées comme l’origine de la guerre en Syrie.
Le mercredi 11 juillet, les forces gouvernementales, accompagnées d’autres combattants armés syriens ont pris le contrôle de la colline al-Achaari, à l’ouest de la ville de Tafas. Après la reconquête de la ville, les terroristes ont déposé les armes et les habitants ont accueilli l’armée dans l’allégresse.
Un accord a été trouvé vendredi dernier entre officiers russes et représentants des groupes armés, en vertu duquel la ville de Deraa et d’autres localités de la province passeront progressivement sous le contrôle de l’État syrien.
Après la reprise des régions occupées de la Ghouta occidentale et de la Ghouta orientale, dans la province de Damas, les regards sont aujourd’hui rivés sur Deraa à la frontière avec la Jordanie et le plateau du Golan.
Depuis trois semaines, l’armée syrienne a entamé une opération sur trois axes, al-Bostan, Haran et Sama al-Hanidat, pour affronter les terroristes dans l’est de la province de Deraa.
Selon certaines statistiques, plus de 360 000 terroristes venant de 101 pays dans le monde étaient impliqués dans le conflit syrien. Leur intervention a contribué à la destruction du patrimoine syrien et au massacre de nombreux civils innocents.
Soutenus et financés par l’Arabie saoudite, certains pays du golfe Persique et surtout les États-Unis, les éléments des différents groupes terroristes s’entre-tuent régulièrement, suite à des conflits d’intérêts entre les différents pays qui leur servent de mécènes. En pleins affrontements, ce sont bien entendu les civils qui sont les premières victimes.