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Syrie: Israël compte réorganiser les terroristes dans le cadre d’une armée homogène

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des chars israéliens près de la frontière entre la Syrie et le Golan, le 11 mai 2018. ©Reuters

« Israël compte mobiliser plusieurs groupes terroristes pour donner naissance à une armée homogène », indique l’expert politique iranien.

Hassan Hanizadeh, expert politique iranien, a fait paraître, ce samedi 2 juin, un article, sur le site d’information Fars, au sujet de la décision d’Israël de mettre sur pied une nouvelle armée, composée de groupes terroristes.

« Les responsables du régime israélien ont multiplié, ces dernières semaines, les menaces contre le gouvernement syrien et ses alliés dont et surtout la République islamique d’Iran. Devant les militaires israéliens réunis dans une base aérienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël ne permettrait jamais à l’Iran d’implanter des bases militaires en Syrie grâce à sa Force aérienne. Il a également ajouté qu’Israël ne pouvait pas accepter la présence militaire de l’Iran en Syrie.

Netanyahu a fait part de ses visites imminentes en Allemagne, en France et très probablement au Royaume-Uni où il entend discuter avec les responsables de ces pays du rôle de l’Iran en Syrie. Il ne faut pas oublier que Benjamin Netanyahu a déjà lancé une campagne d’intoxication contre la République islamique d’Iran et sa présence en Syrie. Lors de son séjour en Russie et sa rencontre avec Vladimir Poutine, Netanyahu s’est penché sur la présence de l’Iran en Syrie et a demandé au président russe de mettre un terme à la présence militaire iranienne en Syrie.

Mais Benjamin Netanyahu n’est pas le seul responsable israélien qui lance des attaques diplomatiques contre Téhéran et Damas. S’ajoute à lui Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires militaires, qui a menacé l’Iran et la Syrie d’une attaque militaire. Dans le cadre de ses tentatives anti-iraniennes, Avigdor Lieberman entend se rendre en Russie en vue de discuter de la présence iranienne en Syrie. Ces tentatives hostiles sont poursuivies par les États-Unis et l’Arabie saoudite eux aussi alors qu’ils continuent toujours de jouer un rôle destructeur en Syrie.

Hassan Hanizadeh, expert politique iranien. (Photo d'archives)

Les terroristes, expulsés des trois fronts stratégiques

Les évolutions qui se sont récemment produites sur les champs de bataille en Syrie ont largement déséquilibré les rapports de force au profit de l’armée syrienne et ont fait basculer la crise dans une nouvelle étape. Après avoir accumulé des échecs en série, sur trois fronts, les terroristes takfiristes et leurs sponsors ont jeté l’éponge face à la Résistance.

La Ghouta orientale, al-Hajar al-Aswad et le camp de réfugiés de Yarmouk sont les trois fronts sur lesquels les terroristes takfiristes ont subi les coups les plus durs de la part des combattants de la Résistance.

C’est sur fond de ces défaites cuisantes que les différents groupes terroristes ont commencé à s’entretuer çà et là en Syrie.

Là, les Américains et les Israéliens ont finalement saisi le caractère impossible de leur projet de « renverser le gouvernement Assad ».

La Résistance, cible d’un nouveau complot

Étant convaincu de l’échec de son projet en Syrie, le triangle Washington-Riyad-Tel-Aviv passe dans une nouvelle étape où sa campagne d’intoxication vise directement la République islamique d’Iran. Dans le cadre de ce nouveau complot, les autorités israéliennes, américaines et saoudiennes unissent leur voix pour crier haut et fort le retrait des conseillers militaires iraniens du territoire syrien.

Cette demande préméditée et irrationnelle en même temps contredit la volonté du gouvernement syrien qui a invité, de bon gré, les conseillers militaires iraniens à venir se déployer en Syrie pour donner un coup de main à l’armée syrienne dans sa lutte contre le terrorisme.

De ce fait, les conseillers militaires iraniens ne quitteront la Syrie qu’à la demande du gouvernement syrien. Que les ennemis de la Résistance sachent que l’Iran ne pourra pas se retirer du sol syrien tant que les groupes terroristes takfiristes y sont actifs et que l’Iran ne cédera pas la place aux Américains, aux Saoudiens et aux Israéliens en quittant son poste.

Israël compte former une armée terroriste  

Les autorités israéliennes insistent sur le retrait des conseillers militaires iraniens du sol syrien, ils ont pris la décision de vouloir mettre en place une armée composée des groupes terroristes avec pour mission de protéger les frontières séparant la Syrie et le Golan occupé jusqu’à Deraa.

En réalité, c’est le retrait de l’Iran qui rendra le terrain propice pour que les Israéliens puissent concrétiser leurs objectifs. Si l’Iran reste, l’idée de la formation d’une armée terroriste est entièrement exclue.

Cette armée, dont les éléments seront formés et armés par Israël, aura pour mission de protéger les intérêts et la sécurité de Tel-Aviv face aux combattants de la Résistance au Golan occupé et elle recevra des ordres nécessaires depuis les cellules à Tel-Aviv.

Pourquoi Tel-Aviv fait appel à Moscou ?

Pour atteindre son objectif, qu’est le retrait des forces iraniennes de la Syrie, Israël s’est déjà lancé dans une série d’efforts diplomatiques. Dans la foulée, des responsables israéliens se sont entretenus avec des autorités russes à propos de Téhéran et de Damas. Les Russes ne sont pas en litige avec Israël à l’exception d’un certain nombre de points de désaccord qui les divisent quant au dossier syrien et iranien.

Lors de sa dernière visite en Russie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé au président russe Vladimir Poutine de faire pression sur l’Iran de manière à le contraindre de quitter le sol syrien. Benjamin Netanyahu a fait appel à la Russie parce qu’il est d’avis que Moscou ne sacrifiera pas en fin de compte ses intérêts à l’autel d’un soutien de long terme à Damas et à Téhéran.

Des fusiliers marins US en Syrie

Sur la même longueur d’onde avec les Israéliens, Washington poursuit ses agissements hostiles en Syrie. Dans ce droit fil, plus de 2.000 fusiliers marins US ont été déployés dans l’est de la Syrie et à la frontière irako-syrienne, près d’Abou Kamal.

Le déploiement de ce contingent de fusiliers marins s’inscrit dans le cadre d’une série de formations que les États-Unis entendent fournir aux groupes terroristes en vue de les réorganiser sous forme d’une « armée mercenaire » qui soit à la solde d’Israël.

La réalisation de ce plan risque d’être sérieusement perturbée par la présence des combattants de la Résistance en Syrie que Washington souhaite repousser à tout prix. Cela s’ajoute à cette réalité non négligeable que les forces américaines ont occupé illégalement une partie de la Syrie ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV