Les médias américains font état d’une possible « attaque limitée » sur les installations atomiques et balistiques de la Corée du Nord afin de « faire preuve de la fermeté » des États-Unis face à Pyongyang.
Ces spéculations, qui n’ont pas encore été confirmées ni rejetées par l’administration américaine, sont pourtant renforcées par certains éléments dont le refus de Donald Trump de nommer Victor Cha, en tant qu’ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud ou les propos du général Paul Selva, chef d'état-major adjoint des armées américaines.
Dans son édition du 30 janvier, le quotidien américain The Washington Post, s’est référé à une source bien informée pour écrire que « l’opposition de Victor Cha à une partie de la stratégie de Donald Trump envers la Corée du Nord a poussé le président américain à refuser de le nommer comme ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud ».
« Cha a dit, en privé, à des responsables du Conseil de sécurité national des États-Unis qu’il s’opposait au lancement d’une attaque limitée contre la Corée du Nord ainsi qu’à la décision de Trump de se retirer de l’accord de libre-échange, signé avec la Corée du Sud », indique The Washington Post.
Victor Cha qualifie de « dangereux », le lancement des attaques contre la Corée du Nord, disant qu’une telle mesure risquerait de déclencher une guerre atomique.
Dans la foulée, le général Paul Selva, chef d'état-major adjoint des armées américaines a déclaré, mercredi 31 janvier, que Washington était en mesure de détruire la majeure partie des infrastructures nucléaires de la Corée du Nord.
Barry Posen, un professeur des sciences politiques à l’Université MIT, a écrit pour le quotidien The New York Times qu’en cas de déclenchement d’une guerre, voire limitée, contre la Corée du Nord, le résultat serait la pure destruction et elle risquerait la vie des centaines de milliers, même des millions de personnes.
Les tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord ont été intensifiées pendant les derniers mois en raison des tests balistiques de Pyongyang d’autant plus que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une nouvelle série de sanctions contre la Corée du Nord.
Pyongyang ne cesse d’améliorer ses capacités militaires dont il a besoin, selon ce que disent les responsables nord-coréens, pour contrer la présence militaire des États-Unis dans la péninsule coréenne.
La Corée du Nord souligne qu’elle ne va pas renoncer à ses programmes balistiques et atomiques, tant que les États-Unis poursuivent leur politique « hostile », destinée à « renverser » le gouvernement Pyongyang.