En dépit d’apparences trompeuses, les États-Unis ne ratent aucune occasion pour rouler dans la farine jusqu’à leurs plus proches alliés, fût-ce Israël.
Après avoir acquis en grande pompe les chasseurs F-35 qui devraient lui permettre de « bombarder des sites nucléaires souterrains iraniens », Israël a appris à ses dépens que « le bijou technologique de Lockheed Martin » présentait une série de défauts de fonctionnement.
Le concepteur a d’ailleurs listé ces défaillances dès 2015, défaillances qui ont poussé l’armée de l’air US à promettre de « ne plus jamais entreprendre de projets aussi coûteux ».
À l’époque, Sputnik citait un rapport du Bureau d’essais et d’évaluation opérationnelle du Pentagone, qui affirmait que « le logiciel du Block 2B de l’avion, responsable de ses capacités de combat, présente des problèmes liés à la navigation et à la précision des attaques, ce qui ralentit les performances du chasseur ».
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Les Israéliens n’en revenaient pas d’avoir été ainsi trompés par l’allié américain, qui leur a fait prendre des vessies pour des lanternes. Toujours est-il qu’ils semblent avoir tiré leçon de cette mauvaise expérience. En effet, le F-35 se veut un super ordinateur volant et l’un de ses logiciels les plus complexes, ALIS, est un système de maintenance centralisé qui permet le retour de toutes les données vers la base, à savoir le siège de Lockheed Martin.
Signe de la parfaite confiance qui règne entre les USA et Israël, Tel-Aviv ne veut pas jouer le jeu cette fois-ci et refuse catégoriquement de soumettre ses F-35 à un système de maintenance centralisé aux États-Unis.
Pourquoi ?
Pour ne pas susciter les susceptibilités US, les Israéliens disent avoir mis à jour les « faiblesses du système de maintenance du F-35 ». Mais la réalité est qu’ils ont peur de la capacité des USA à garder la main sur chaque avion vendu à l’exportation. Les Israéliens craignent de voir un jour un changement de politique de la Maison-Blanche venir bloquer la flotte israélienne à distance.
En Italie et en Norvège, les alliés otaniens de Washington, on travaille d’ores et déjà à un « ALIS » local pour éviter d’avoir à envoyer aux États-Unis les données concernant les vols.