Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a souligné dans une interview à la chaîne CNN que le retrait de l’accord nucléaire était l’une des options de l’Iran face aux États-Unis.
Interrogé par le présentateur de CNN Fareed Zakaria, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que la confirmation du respect ou de non-respect par l’Iran du Plan global d’action conjoint (PGAC) ne faisait pas partie de l’accord nucléaire et qu’elle constituait un problème interne et n'enlève rien à la responsabilité du gouvernement américain d’accomplir ses obligations envers cet accord international.
« L’Iran porte attention au résultat du processus d’approbation du PGAC par la Maison Blanche. Il a de nombreuses options devant lui dont le retrait du PGAC et la reprise immédiate de son programme nucléaire comme avant la signature de l’accord nucléaire », a-t-il fait savoir.
À la suite de la montée de divergences au sein de l’administration de Donald Trump sur l’accord nucléaire iranien, les analystes politiques soulignent que la Maison Blanche est bien divisée sur le PGAC.
Le think tank du Moyen-Orient basé à Washington a évoqué les allégations des autorités de la Maison Blanche comme quoi l’Iran ne respecterait pas ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire avant d’avertir que les États-Unis risqueraient d’être abandonnés par leurs alliés européens.
« Si les États-Unis se retirent de l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les 5+1, Téhéran signera un accord avec la Russie, la Chine et les puissances européennes et c'est ainsi les États-Unis resteront isolés », a averti un analyste du think tank américain.