Jaafar Qannadbachi, ancien ambassadeur iranien en poste à Tripoli et expert des questions africaines a estimé que les aides financières allouées par le gouvernement américain au Caire étaient aussi importantes que les fonds accordés au régime israélien.
« Les Américains apporteront certes leurs aides à l'Égypte, mais ils le leur feront rappeler constamment », a-t-il fait savoir.
En allusion au principal objectif de Washington, Jaafar Qannadbachi a réaffirmé :
« La décision de Washington visant à bloquer ses aides financières au Caire vise à contraindre le gouvernement égyptien à s'adapter pleinement avec ses politiques ».
L’expert iranien des questions africaines a insisté sur l’importance des aides financières des États-Unis à l’Égypte pour dire :
« Il semble que les aides octroyées à l'Égypte soient aussi importantes que celles consacrées au régime de Tel-Aviv, pour la simple raison qu' Israël souhaite garder Le Caire dans le camp de l’Occident (...) Ces aides assureront la sécurité d’Israël qui préfère que ces soutiens financiers soient au service des réseaux d’espionnage égyptiens ».
Soulignant l'inquiétude d'Israël sur les démarches anti-israéliennes en Égypte, cet expert iranien a ajouté :
« Les Israéliens sont pour la poursuite des aides financières des États-Unis à l’Égypte pour que les démarches anti-israéliennes en Égypte ne puissent pas aboutir et représenter une menace pour le régime de Tel-Aviv. En Égypte, les occasions sont nombreuses pour des démarches anti-israéliennes et le seul moyen de les éviter c'est de faire perdurer la surveillance américaine dans ce pays ».
L’ancien ambassadeur iranien à Tripoli a énuméré les défis que connaît le gouvernement américain pour pouvoir poursuivre ses aides financières au Caire avant de rajouter :
« Les problèmes économiques des Américains ainsi que le regard négatif que porte le président américain, Donald Trump sur les aides financières sont considérés comme un obstacle à la poursuite de ces aides à l’Égypte ».
« Le gouvernement américain ne veut jamais interrompre ses aides. Cela représentera des menaces indirectes pour le régime de Tel-Aviv », a-t-il conclu.
À rappeler que les États-Unis fournissent chaque année 1,5 milliard de dollars à l'Égypte.
