Ce lundi 21 août, le porte-parole de la diplomatie iranienne a commencé ses propos à la tribune de sa conférence de presse, en exprimant ses félicitations au nouveau cabinet iranien qui vient de commencer son travail.
Bahram Qassemi a ensuite évoqué plusieurs sujets d’ordre régional ou international et pour commencer, il a affirmé que les déclarations du chef d’état-major de l’armée iranienne, le général Baqeri, au sujet du référendum prévu en septembre sur l’indépendance du Kurdistan irakien, étaient bien placées.
Qassemi a réitéré que « notre position sur le référendum, sur l’Irak et son intégrité territoriale, est bien claire ».
Qassemi a également fait allusion à la récente visite du général Baqeri en Turquie. « C’était une visite sans précédent depuis 40 ans et qui s’est effectuée à l’invitation de l’homologue turc fait au chef d’état-major iranien », a-t-il affirmé. Le diplomate iranien a ajouté que la visite du général Baqeri en Turquie était un pas en avant dans les relations Téhéran-Ankara dont on verra les impacts positifs sur les évolutions de la région.
Bahram Qassemi a aussi fait allusion aux événements récemment survenus aux États-Unis, surtout, la prise de position du président américain envers les événements caractérisés par les tendances racistes :
« La position du nouveau gouvernement des États-Unis et leurs critères ambivalents à ce sujet sont de notoriété publique. Les prises de positions du gouvernement américain révèlent évidemment la politique des États-Unis et en principe, on ne pourrait pas s'attendre à autre chose, venant du gouvernement de Trump. »
Ailleurs dans ses propos, Bahram Qassemi a décrit les priorités de la politique étrangère du 12e gouvernement iranien :
« Nous avons prévu, à notre ordre du jour, des efforts pour améliorer les relations avec les pays voisins et contribuer, de plus en plus, à la pacification et la sécurisation de la région et coopérer dans ce sens avec les pays voisins. Nous avons redéfini nos mécanismes pour ce faire et nous pouvons dire, en gros que nos efforts s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la préservation de la paix et la sécurité dans la région. »
En ce qui concerne les liens irano-saoudiens, Qassemi a affirmé que la partie iranienne avait assumé sa part de ce qui devait s’effectuer en rapport avec les relations bilatérales. Il a également émis l’espoir que l’Arabie saoudite pourrait regarder avec plus de réalisme les conditions prévalant dans la région.
En réponse à une question sur la probable médiation d’un pays tiers entre l'Iran et l'Arabie saoudite, Qassemi a indiqué que l'Iran n'avait jamais rejeté la médiation, ajoutant pour autant que Riyad est censé œuvrer plus, pour atteindre cet objectif.
Le diplomate iranien n’a pas manqué, non plus, de parler de la visite de l’envoyé de l’ONU à Vienne et ses entretiens avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), sur le programme nucléaire iranien :
« Les responsabilités de l’AIEA sont claires et tout ce qui a été publié par l’Agence à propos du programme nucléaire iranien confirme parfaitement que l’Iran respecte ses engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC). Des efforts visant à affaiblir le PGAC [accord sur le nucléaire iranien] sont vains, car l’Agence poursuit avec minutie ses responsabilités. Étant donné que le PGAC est un accord multilatéral, les agissements des représentants américains sous forme de contacts avec l’AIEA n’auront aucune efficacité, sinon au niveau de petits obstacles [à l’application du PGAC]. »
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a aussi évoqué la crise syrienne et d’éventuelles nouvelles décisions qui pourraient résulter du futur round de négociations d’Astana sur la Syrie.
« Nous continuerons nos interactions avec d’autres pays impliqués dans le cadre des pourparlers d’Astana », a précisé Bahram Qassemi, et d’ajouter que dans l’optique de la RII, les négociations d’Astana représentent un mécanisme efficace et irremplaçable en vue de résoudre la crise en Syrie.