La nouvelle version du décret migratoire du nouveau président américain, Donald Trump a été signée lundi 6 mars.
Le décret migratoire, qui a été suspendu par un juge fédéral, a été rédigé de façon à éviter aussi bien le refus de la justice que la protestation mondiale.
Le décret, signé lundi, en l'absence de la presse cette fois-ci, s'avère plus solide juridiquement et fondée sur les pouvoirs exécutifs du président et il entrera en vigueur dès le 16 mars.
Ses partisans se sont aussitôt exprimés, réitérant la défense de la sécurité nationale et la protection de la nation via une politique de "vérification extrême" aux frontières afin d'empêcher des infiltrations terroristes.
"Ce décret s'intègre dans nos efforts pour éliminer les vulnérabilités exploitées par les terroristes islamistes radicaux à des fins destructrices", a dit le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, lors d'une déclaration avec ses homologues de la Justice et de la Sécurité intérieure.
"Ce nouveau décret promeut notre objectif commun de protéger le pays", s'est félicité Paul Ryan, président de la Chambre des représentants.
Ceci étant dit, les opposants dénoncent un texte toujours discriminatoire. Et entre autres, Bernie Sanders, le sénateur du Vermont qui a jugé le décret de Trump "raciste" et inefficace. Selon Sanders, ce décret peut se traduire par une extension des activités terroristes. Dans un tweet, émis mardi matin, Sanders a rappelé la responsabilité du président américain de garantir la sécurité des citoyens, tout en évitant de ne pas accorder aux terroristes l'immunité idéologique permettant un recrutement de nouveaux éléments et viser la population américaine. "Cette interdiction est une tentative raciste et anti-islamique pour nous diviser", a-t-il tweeté.
Le nouveau décret de Trump traite les citoyens de six pays du monde, Iran, Yémen, Somalie, Soudan, Syrie et Libye, de "terroristes". L'Irak a été retiré de la première version du texte dans la mesure où les Etats-Unis continuent à maintenir une présence militaire importante dans ce pays qu'ils ont en apparence quitté en 2010. Ni l'Arabie saoudite ni le Qatar ne figurent en revanche sur la liste des pays dont les ressortissants sont pénalisés, ce qui s'explique par les relations privilégiées entre l'administration Trump et Riyad.
Le président US offense les populations des pays précité alors qu'il avait lui-même avoué tout au long de sa campagne électorale la contribution directe des dirigeants américains dans la formation des groupes terroristes comme Daech.