Soulignant que Téhéran ne cherche jamais à avoir une attitude hostile vis-à-vis d'un pays, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif a réitéré que le missile faisait partie des moyens défensifs pour l'Iran.
Lors d'une interview accordée à la BBC, Zarif a estimé que pendant ces trois dernières décennies la politique américaine face à l'Iran n'a jamais été amicale,et qu'elle était par contre toujours hostile vis-à-vis de l'Iran.
Répondant à une question sur les essais de missiles par l'Iran il a réitéré: " Le missile fait partie de nos moyens défensifs. Nous n'envisageons pas de provoquer un pays".
Puis Zarif s'est adressé aux États-Unis et à Israël ayant intensifié récemment leurs fanfaronnades à l'encontre de l'Iran disant: " Nous n'avons jamais commencé l'animosité et nous ne disposons d'aucun programme à cette fin".
Cependant, le premier diplomate iranien a réaffirmé: " Nous sommes un pays puissant sur le plan défensif et nous sommes disposés à nous défendre".
En allusion aux huit années de la Défense sacrée iranienne, Zarif a déclaré: " Notre peuple n'oubliera jamais les réalités. Il n'oubliera aucunement d'être bombardé. À l'époque de l'offensive lancée par l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, contre l'Iran tout le monde a aidé l'Irak et aucun pays n'a apporté ses soutiens défensifs à nous".
Quant aux récentes allégations des responsables américain, saoudien et israélien prétendant que d'autres options se trouvent sur la table, Zarif a commenté: " Avant tout. Il faudra dire que nous ne parlons pas de la loi de la jungle. Il s'agit des lois internationales selon lesquelles ces options constituent une violation des lois internationales, je leur préconise de respecter les lois internationales et d'être prudents pour ne pas être aux prises avec un problème sérieux".
Répondant à une question sur l'actuelle administration américaine, Zarif a indiqué: " Il me semble que l'ancienne administration américaine a été contrainte à signer l'accord nucléaire avec l'Iran, car elle n'avait aucune autre option. L'ancien gouvernement américain a imposé à l'Iran les sanctions les plus paralysantes. Politiquement parlant ces sanctions avaient eu un résultat à l'inverse. Ils ont infligé une pression économique au peuple iranien, mais ce dernier a résisté. Nous rappelons à tout le monde que l'accord nucléaire est un accord raisonnable, je crois que si l'ancienne administration américaine disposait d'une autre option elle l'aurait réalisée".
