Le sous-secrétaire général du Hezbollah libanais a considéré l'Arabie saoudite comme étant à l'origine de toutes les crises de la région, entre autres le gel du dossier de la présidentielle au Liban et la crise en Syrie.
Le sous-secrétaire général du Hezbollah libanais, le cheikh Naïm Qassem, a indiqué mercredi, lors d'un point de presse, que l'Arabie saoudite représentait le principal obstacle devant la solution des crises dans la région.
Au sujet de la présidentielle au Liban, le cheikh Naïm Qassem a précisé que le Hezbollah était convaincu que le chef du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, constituait, pour plusieurs raisons, un choix digne de ce nom pour le poste de président du Liban.
Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, a lui aussi donné son aval, le 7 août dernier, à la désignation de Michel Aoun à la présidentielle, a ajouté le cheikh Naïm Qassem, rappelant que Michel Aoun pourrait être dès maintenant le président du Liban si l'Arabie saoudite renonçait à ses ingérences dans l'affaire.
Quant à la crise syrienne, le sous-secrétaire général du Hezbollah libanais a dit que l'Arabie saoudite avait soutenu les groupes terroristes armés et rejeté toute solution politique avec le président syrien. Il a ainsi estimé que le rôle de ce pays était beaucoup plus destructeur que celui des États-Unis.
"La crise en Syrie est un complot tramé en vue de changer l'ordre au pouvoir dans le but de parvenir à une coexistence avec Israël. Pour d'aucuns, les opposants syriens se trouvaient à l'origine de cette crise, mais on s'est peu à peu rendu compte que des hommes armés étaient venus de 80 pays du monde et que les États-Unis, l'Europe et certains pays arabes et islamiques leur avaient fourni des moyens et des facilités", a expliqué le cheikh Naïm Qassem.
"Nous sommes en Syrie pour soutenir le gouvernement syrien. Il nous suffit de savoir et de voir le gouvernement syrien soudé et uni aux côtés de l'axe de la Résistance. Le Hezbollah, lorsqu'il a senti le danger, est entré en scène en Syrie et il y restera tant qu'on aura besoin de lui", a-t-il poursuivi.
Le cheikh Naïm Qassem s'est ensuite exprimé sur l'intervention turque dans le nord de la Syrie: "Il est exagéré de parler de victoires et d'avancées pour la Turquie en Syrie. La Turquie avait d'importantes raisons pour son retrait : tous ceux qui constituaient l'axe de la Turquie ont subi des échecs. Cet axe ne souhaite rien d'autre que d'influer sur la transaction en Syrie."
Au sujet du blocus d'Alep par les forces de la Résistance, il a précisé que c'était un projet actuel du gouvernement syrien : "Les États-Unis sont inquiets que les terroristes cèdent à cause de la prolongation du blocus, car cela signifierait un échec cuisant pour l'axe américain, qui perdrait ses leviers de pression contre le gouvernement syrien."
Le sous-secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem a conclu : "Nous sommes satisfaits de notre action. Nous avons rempli notre devoir, le projet du Nouveau Moyen-Orient a échoué. Si nous ne nous étions pas sacrifiés en Syrie et si nous avions laissé tranquilles les hommes armés aux alentours d'al-Qalamoun, nous aurions connu aujourd'hui la même crise au Liban."