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​Dix ans après, le Liban porte encore les cicatrices de la guerre de 33 jours.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes de l'ONU en plein déminage des bombes utilisées durant la Guerre des 33 jours, 26 octobre 2006, Liban. ©AFP

La guerre des 33 jours en 2006 qui dura du 12 juillet au 14 août, coûta la vie à une centaine de soldats israéliens et à plusieurs centaines de combattants du Hezbollah. Mais c’est surtout les civils libanais qui en ont pâti, plus d’un millier de tués et des vivants qui gardent encore sur leurs corps, les cicatrices causées par l’explosion des bombes à sous-munition.

La guerre menée par Israël contre le Liban, du 12 juillet au 14 août 2006, s’inscrivait selon le journal français, le Monde diplomatique dans le projet américano-israélien d’un nouveau grand Moyen-Orient sous tutelle qui passerait par une guerre préventive contre les prétendues «organisations islamistes » en particulier le Hamas et le Hezbollah, pour s’attaquer ensuite aux supposés « pays voyous », notamment la Syrie et l’Iran.

Le Monde diplomatique ajoutait dans son article paru en 2007 : « La croyance en l’invincibilité de son armement, son désir de laver l’affront du premier retrait inconditionnel d’un territoire occupé qui lui ait jamais été imposé (mai 2000) ont conduit Israël à croire qu’il pouvait en finir avec le Hezbollah et pousser les Libanais au bord d’une nouvelle guerre civile. En déversant son déluge de bombes, Israël a, au regard des conventions internationales qui définissent les crimes de guerre, surpassé ceux commis par les Etats-Unis en Irak ou dans l’ex-Yougoslavie. »

L'armée israélienne a en effet largué de 2 à 4 millions de ces bombes à dispersion dont plus de 30% n’explosèrent pas.

Si le nombre de victimes a reculé au fil des ans, ces bombes continuent, en effet, de tuer ou de mutiler. En 2014, 16 personnes ont été blessées, contre 23 un an plus tôt, selon le dernier rapport annuel du Lebanon Mine Action Center (LMAC).

Mais le chemin reste assez long pour venir à bout de cette machine de mort. Selon l’armée libanaise, qui prévoit un nettoyage total de la zone polluée à l’horizon 2021, 1.015 champs ont déjà été épurés sur les 1.795 contaminés, tandis qu’en superficie, 17 km2 restent à déblayer sur les 60 km2 initialement concernés.

Il va sans dire que beaucoup de familles ont été endeuillées par ces bombes ces dernières années, comme le rappelle la co-fondatrice de l’ONG Conflict Recovery International, spécialiste des mines et bombes à sous-munitions.

L’intention était alors clairement de causer le plus grand nombre de victimes civiles en larguant des bombes dans des zones surpeuplées.

Il faut préciser aussi qu’Israël n’a toujours pas ratifié le Traité d’Oslo, adopté par une centaine de pays en 2008, deux ans après la guerre de 2006, interdisant totalement l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d’armes.

Selon des ONG, dix ans plus tard, beaucoup d’agriculteurs n’exploitent toujours pas leurs terres de manière optimale ou le font au péril de leur vie.

Ceci a affecté la production agricole qui constitue l’une des principales sources de revenus de beaucoup de familles libanaises dans cette région.

 

Source : Avec Slate.fr

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SOURCE: FRENCH PRESS TV