L'armée israélienne a revendiqué une frappe aérienne contre le plus grand camp de réfugiés palestiniens situé dans le sud du Liban qui a fait au moins 15 morts.
Un grand nombre de personnes ont également été admises aux hôpitaux de la ville de Saïda après l'attaque ayant ciblé, mardi 18 novembre, le camp de réfugiés d’Aïn al-Hilweh, a rapporté l'agence de presse officielle libanaise NNA.
L'armée israélienne a prétendu avoir visé ce qu'elle appelle des membres du mouvement de résistance palestinien Hamas, réunis dans le camp.
Le Hamas a toutefois rejeté cette accusation, précisant que la plupart des victimes étaient des enfants.
Selon Ayman Shanaa, un responsable du Hamas, la majorité des martyrs du massacre du camp d’Aïn al-Hilweh, perpétré par le régime occupant, n’étaient que des enfants de moins de 18 ans.
Le mouvement précise que le lieu visé « est un terrain de sport ouvert fréquenté par les jeunes du camp, connu de l’ensemble des habitants, et que ceux qui ont été ciblés sont un groupe de garçons qui se trouvaient sur le terrain au moment de la frappe ».
L'armée israélienne a tiré au moins trois missiles sur un « centre » à l'intérieur du camp, indique la NNA.
Le représentant du Hamas au Liban, Osama Hamdan, a qualifié cette agression de « poursuite du génocide auquel le peuple palestinien est soumis ».
A lire: Construction d’un mur en béton : le Liban va déposer une plainte contre Israël à l’ONU
« Le régime occupant poursuit ses crimes prémédités contre le peuple palestinien en toute impunité internationale», a-t-il dénoncé.
Le bain de sang a provoqué un déferlement de colère parmi les réfugiés du camp, dont des dizaines sont sortis en force pour protester. Les groupes palestiniens ont décrété une grève générale en signe de deuil pour les victimes.
« Cette attaque est survenue quelques heures après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait menacé de poursuivre la guerre sur tous les fronts », ont-ils dénoncé dans un communiqué.
L'attaque a coïncidé avec les violations quotidiennes et meurtrières, par l'armée israélienne, d'un cessez-le-feu prévu pour mettre fin à sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza, qui a commencé en octobre 2023 et a fait jusqu'à présent plus de 69 000 victimes palestiniennes, principalement des femmes et des enfants.
Le régime israélien commet également des violations quotidiennes similaires de l'accord de cessez-le-feu conclu l'année dernière avec le mouvement de résistance libanais Hezbollah.
Selon les termes de l’accord en question le régime de Tel-Aviv s’était engagé à mettre fin à son agression meurtrière intensifiée contre le Liban, qui a tué plus de 4 000 personnes.