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« Les États-Unis et Israël sont entrés dans une nouvelle phase dangereuse » (OIEA)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami.

Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a condamné les États-Unis et leurs alliés pour l’escalade des tensions dans leur campagne en cours contre les progrès scientifiques de la République islamique.

Dans une interview accordée dimanche soir à la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, il est revenu sur les attaques menées à la mi-juin contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran et souligné qu’il s’agit d’une atteinte sans précédent aux capacités scientifiques du pays.

Le chef de l’OIEA a de même souligné que le moment et la nature de ces attaques indiquent une nouvelle phase dangereuse des tensions. Il a qualifié le ciblage des installations nucléaires iraniennes de crime flagrant contre une nation déterminée à poursuivre la recherche nucléaire pacifique malgré les pressions extérieures.

L’Iran est en possession de preuves substantielles démontrant la nature de l’agression, les parties impliquées et leurs motivations. M. Eslami a souligné la ferme détermination du pays à ne pas transiger sur ses droits et ne permettre en aucun cas, à qui que ce soit, de lui imposer sa volonté.

Le 13 juin, Israël a lancé une guerre contre l’Iran qui a duré 12 jours et qui s’est soldée par la mort de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils iraniens.

Après plus d’une semaine, les États-Unis sont entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

L’Iran élabore de nouvelles mesures de dissuasion

Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, qui est également membre de l’équipe de négociation sur le nucléaire iranien, a déclaré que l’entière responsabilité juridique de l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes incombe aux États-Unis.

Téhéran répondra à ce crime conformément aux lois et traités internationaux qui interdisent toute agression contre les installations civiles et scientifiques, a-t-il indiqué.

M. Gharibabadi, répondant à la même chaîne d’information, a critiqué les sanctions américaines, les jugeant inefficaces, affirmant que le peuple iranien avait de tout temps su faire face aux pressions avec résilience et créativité.

Le haut diplomate iranien a souligné que la République islamique ne restera pas les bras croisés face à toute nouvelle décision qui mettrait en péril son droit au développement scientifique.

En réaction à la possibilité d’une nouvelle résolution anti-iranienne lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) la semaine prochaine, il a noté que Téhéran préparait de nouvelles mesures de dissuasion.

Il a averti que l’Iran répondrait avec fermeté à toute action injuste menaçant ses avancées scientifiques, y compris une réévaluation fondamentale de ses relations avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin de sauvegarder sa souveraineté et d’empêcher toute manipulation politique de son dossier nucléaire.

L’Iran ne fait pas confiance aux Américains

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a pour sa part affirmé à Al-Masirah que les États-Unis n’avaient montré aucune réelle volonté, à aucun stade des négociations, de s’engager sur une voie tangible et fructueuse pour régler la question.

« Nous n’avons aucune confiance dans la partie américaine. L’expérience a montré que Washington ne respecte pas ses engagements et considère les accords comme un simple moyen de pression », a-t-il déclaré.

Il a souligné l’importance de préserver les intérêts de la nation iranienne dans toute négociation, ajoutant que toute proposition qui ne serait pas conforme aux intérêts nationaux ne saurait servir de base à un dialogue sérieux.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV