Les groupes palestiniens ont fermement rejeté un projet de résolution de l'ONU proposant l'envoi de forces étrangères à Gaza, appelant l'Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, à s’y opposer.
Ce projet de résolution, soumis au vote lundi, propose le déploiement de près de 20 000 soldats étrangers autorisés à utiliser la force, contrôler les frontières de Gaza, former la police palestinienne et superviser la démilitarisation.
Dans un communiqué commun, les groupes palestiniens ont fermement condamné cette initiative, la qualifiant de « nouvelle tentative d'imposer une forme d'occupation à notre terre et à notre peuple, ainsi que de légitimer une tutelle étrangère ».
« Nous lançons un appel sincère et fraternel à la République algérienne, à son gouvernement et à son peuple, pour qu'ils maintiennent fermement leur soutien inébranlable à la Palestine et leur rejet absolu de tout projet portant atteinte à l'identité de Gaza et au droit de notre peuple à l'autodétermination », affirme le communiqué.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a souligné que les amendements proposés dans le projet de résolution américain « ne favorisent en rien la stabilité de Gaza ».
Il a réaffirmé que les Palestiniens exigent une résolution du Conseil de sécurité garantissant leur droit à l'autodétermination et empêchant toute guerre dans la bande de Gaza.
Qassem a averti que Washington tente de calmer certains acteurs par « une formulation non contraignante ».
Il a déclaré que l'alternative devait être une résolution renforçant le cessez-le-feu et déployant une force internationale de maintien de la paix à Gaza.
Maher al-Taher, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a souligné que le danger de ce plan résidait dans le fait qu'il pourrait transformer la bande de Gaza en une zone hors du contrôle palestinien, avec une phase de transition « qui pourrait durer des années, ce qui représenterait un danger majeur et maintiendrait Gaza sous une nouvelle occupation ».