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L'Occident devra, tôt ou tard, reconnaître l’Iran comme un pôle scientifique incontournable dans le domaine nucléaire pacifique (Araghchi)

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a visité l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) à Téhéran, lundi 10 novembre 2025. ©aeoi.org

Les pays occidentaux finiront par n’avoir d’autre choix que d’accepter l’Iran comme un pôle scientifique majeur dans le domaine de l’industrie nucléaire à des fins pacifiques, a affirmé ce lundi 10 novembre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'une visite au siège de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

M. Araghchi a mis en avant les efforts considérables déployés par la République islamique pour faire progresser son industrie nucléaire, soulignant que le pays ne renoncera jamais à ses droits en la matière.

Il a fait l’éloge des avancées remarquables de l’Iran dans le domaine de la technologie nucléaire, devenue aujourd’hui une industrie importante et en plein essor dans divers secteurs.

Le chef de la diplomatie iranienne a précisé que les capacités nucléaires de l’Iran ne se limitent pas à l’enrichissement de l’uranium, mais s’étendent à des applications multiples dans les domaines de la médecine, de la santé, de la protection de l’environnement, de l’agriculture et de l’industrie.

Selon ses termes, la principale préoccupation de l’Occident ne réside pas dans la possibilité que l’Iran se dote de l’arme nucléaire, mais dans les progrès scientifiques réalisés par le pays dans ce domaine.

En outre, il a expliqué que l’Iran a excellé dans un domaine scientifique « très complexe et sensible » que les puissances occidentales cherchent à monopoliser, ajoutant que c’est précisément pour cette raison qu’elles utilisent la question des armes nucléaires comme prétexte à leurs actions.

Abbas Araghchi a rappelé qu’au cours des 20 dernières années, Téhéran s'est toujours engagé dans des pourparlers et négociations avec l’Occident, soulignant que la République islamique aurait parfaitement pu, compte tenu de ses capacités, se doter de l'arme nucléaire si elle avait voulu le faire.

Il a réaffirmé le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien, en précisant : « Nous avons, toutes les fois que cela s'est montré nécessaire, instauré la confiance et coopéré avec les organisations internationales et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais de toute évidence, ils [les Occidentaux] cherchent des excuses ».

Depuis le déclenchement de la guerre israélo-américaine à la mi-juin contre l’Iran, l’AIEA a mené une dizaine d’inspections dans le pays. Cependant, l’agence onusienne a annoncé la semaine dernière qu’elle n’avait pas eu accès à certains sites nucléaires tels que Fordow, Ispahan et Natanz, bombardés par les États-Unis le 22 juin en violation flagrante du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Lundi toujours, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les inspecteurs de l’AIEA avaient visité des installations nucléaires iraniennes la semaine dernière.

« Tant que nous restons membres du TNP et engagés dans l’Accord de garanties, nous sommes pleinement conscients de nos obligations. Rien que la semaine dernière, les inspecteurs de l’AIEA ont visité plusieurs installations nucléaires, notamment le réacteur de recherche de Téhéran », a-t-il ajouté.

Plus tôt ce mois-ci, lors d’une réunion avec les cadres supérieurs de l’OIEA, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a souligné que le développement de l’industrie nucléaire pacifique du pays vise à améliorer le bien-être national et non à se doter des armes.

« L’industrie nucléaire constitue un vaste ensemble de capacités scientifiques et industrielles, et seule une infime partie de ses conséquences disproportionnées et inhumaines est liée à la fabrication de bombes », avait-il précisé.

En images : le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et plusieurs hauts responsables de la diplomatie iranienne se sont rendus au siège de l'Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) à Téhéran, le 10 novembre 2025. © aeoi.org

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SOURCE: FRENCH PRESS TV